Le chef de file S&D, Iratxe García, appelle à une action immédiate de l'UE en réponse au plan illégal du gouvernement israélien de s'emparer de la bande de Gaza, qu'il décrit comme une forme d'extermination et de nettoyage ethnique.
Lors d'un débat en plénière avec le Conseil et la Commission, les socialistes et démocrates ont critiqué la décision insuffisante prise hier par les ministres des affaires étrangères de l'UE de revoir l'accord politique et économique entre Israël et l'Union européenne. Au lieu de cela, ils demandent la suspension de l'accord, un embargo total sur les armes à destination d'Israël, une interdiction du commerce avec les colonies illégales et des sanctions individuelles.
Le chef de file S&D rappelle également l'importance d'écouter le peuple d'Israël qui, contrairement au gouvernement de Netanyahou, est majoritairement convaincu que la paix ne sera possible qu'à travers deux États souverains et pleinement reconnus.
Iratxe García a déclaré:
"Avec plus de 53 000 vies perdues, 14 000 bébés en danger de mort, et le gouvernement de Netanyahu qui bloque l'accès à la nourriture et aux médicaments et menace de détruire et de larguer une bombe atomique sur Gaza, il ne faut pas s'étonner que le monde commence à qualifier de génocide ce qui se passe à Gaza. Comment se fait-il que le président de la Commission européenne n'ait jamais condamné ces crimes et reste silencieux face à l'extermination et au nettoyage ethnique en cours à Gaza ?
"La décision prise hier par l'UE de revoir l'accord d'association n'est pas suffisante. Cela aurait dû être fait il y a longtemps. Il est maintenant temps de le suspendre. Une révision ne suffit pas. Suspendons l'accord d'association, imposons un embargo total sur les armes à Israël et imposons des sanctions individuelles aux principaux membres du gouvernement de M. Netanyahu.
"Tout ce que nous faisons n'est pas pour défendre les Palestiniens, c'est aussi pour défendre le peuple d'Israël. Car le peuple d'Israël n'est pas Netanyahou. Face à son gouvernement génocidaire, il y a des voix courageuses, comme celle de Yair Golan, leader des Démocrates, qui a rappelé hier à Netanyahou qu'"Israël est en passe de devenir un État paria, comme l'Afrique du Sud". Il lui a également rappelé qu'"un État sensé ne tue pas des bébés par hobby et ne cherche pas à expulser une population".
"Nous devons construire une paix juste et durable avec des dirigeants comme Golan, avec l'Israël qui n'est pas silencieux, celui qui défend les droits de l'homme et veut la libération des otages. Il est convaincu que la paix ne sera possible qu'avec deux États souverains et pleinement reconnus.
"Ne soyons pas complices. Soyons l'Europe.