Le Groupe S&D demande une paix juste et durable en Ukraine, un engagement plus fort de l’UE pour la défense de l’Ukraine, des sanctions plus strictes contre la Russie, et une approche collective en matière de sécurité et de défense européenne. Cet appel est lancé dans le contexte de la reprise de l’aide militaire accordée à l’Ukraine par les États-Unis, la proposition faite par ce pays d’un cessez-le-feu de 30 jours, et les votes qui ont eu lieu aujourd’hui concernant le soutien inébranlable de l’UE à l’Ukraine après trois ans d’agression russe et l’avenir de la défense européenne.
Yannis Maniatis, vice-président du Groupe S&D chargé des affaires étrangères, de la sécurité et de la défense, de la sécurité énergétique et de la coopération internationale, et négociateur de la résolution sur la défense, a déclaré :
« Nous voulons une paix juste et durable en Ukraine, fondée sur le respect total de sa souveraineté, de son intégrité territoriale, et la reddition de comptes par la Russie pour les innombrables crimes de guerre commis. Le cessez-le-feu récemment proposé peut constituer un pas en avant, mais seulement si la Russie le respecte pleinement et participe à des négociations sérieuses avec l’Ukraine, les États-Unis, et l’Union européenne en vue de conclure une paix juste et durable basée sur le droit international.
« Il est récemment devenu évident que l’UE doit jouer un rôle plus important dans sa propre sécurité. Nous voyons l’avenir de la défense européenne comme un projet commun. Les États membres doivent combiner leurs ressources et mutualiser les dépenses de défense pour éviter la fragmentation, qui affaiblit nos capacités de défense et augmente les coûts. Le possible cessez-le-feu n’est pas une garantie de notre sécurité : une stratégie européenne de sécurité plus forte et plus unifiée est nécessaire pour dissuader la Russie de tenter une nouvelle agression, et préserver la paix et la prospérité pour tous les Européens.
« Cependant, les investissements dans le secteur de la défense ne doivent pas se faire au détriment de la protection sociale. Les fonds de cohésion ne doivent pas être utilisés pour la défense ; au lieu de cela, nous avons besoin de nouveaux outils d’investissement européens qui renforcent nos propres industries. La préservation de notre modèle social, le renforcement de nos industries stratégiques, et la défense de nos démocraties vont de pair pour assurer la sécurité européenne. »
Thijs Reuten, négociateur du Groupe S&D pour la résolution sur l’Ukraine, a ajouté :
« La proposition de cessez-le-feu ouvre une fenêtre d’opportunité pour conclure un accord de paix. Nous soutenons le souhait de l’Ukraine d’une paix juste et durable, car la population ukrainienne a immensément souffert pendant les trois années de la guerre d’agression à grande échelle menée par la Russie.
« La balle est désormais dans le camp de la Russie, comme elle l’a toujours été, et le monde verra maintenant si la Russie est intéressée par une paix durable. Vladimir Poutine a à de nombreuses reprises enfreint des accords, et notamment des accords de cessez-le-feu. Cela signifie que le maintien de la paix et des garanties de sécurité à long terme demeurent absolument essentiels. Pour que cette paix soit juste et durable, nous ne pouvons ignorer la responsabilité de la Russie et nous devons exiger des réparations pour les crimes horribles commis et les destructions perpétrées. Notre soutien à l’Ukraine pour que celle-ci obtienne une paix juste et durable reste inchangé.
« Il s’agit d’un moment décisif pour l’Europe. Nous avons deux options : soit nous soutenons l’Ukraine maintenant avec plus d’armes, une meilleure implication des sanctions, la confiscation des actifs gelés appartenant à l’État russe, et un embargo sur les importations de carburants fossiles provenant de Russie, soit nous risquons de faire face aux conséquences désastreuses d’une agression russe supplémentaire pour la totalité du continent européen et au démantèlement de l’ordre international basé sur les règles. »