La Commission européenne présentait ce 15 avril ses recommandations aux États membres de l’UE. Celles-ci visaient à coordonner la sortie du confinement, afin de pouvoir relancer l'activité économique. Cependant, la feuille de route proposée par la Commission ne répond pas aux attentes des Socialistes & Démocrates.

Iratxe García, présidente du Groupe S&D au Parlement européen, a déclaré ceci :

« Nous comprenons que les États membres disposent de compétences pointues, et que la situation de chaque pays est différente. Cependant, nous attendons plus de la part de la Commission. En effet, il lui incombe de diriger une sortie coordonnée du confinement, qui donne confiance aux citoyens. »

« Nous devons éviter un nouveau pic d’infections. Nous disposons d’indications précises concernant le calendrier des différentes étapes pour une diminution progressive des restrictions. Un protocole commun et précis doit être appliqué. »

« La santé doit être la première priorité. Avant de passer à la prochaine étape, nous devons faire en sorte que l’ensemble des services et équipements médicaux soient disponibles. Cela implique la disponibilité à grande échelle des équipements de protection personnelle, des tests et des dispositifs de test. »

« Par ailleurs, la Commission est responsable de la restauration, dans les plus brefs délais, de la liberté de circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux. En conséquence, elle doit proposer une stratégie concernant la réouverture des frontières entre États membres, car les citoyens et les entreprises ont besoin de certitude en la matière. »

« Il est crucial de relancer lentement l’activité économique en Europe. Cela ne peut se faire que de manière coordonnée. En effet, nos économies sont interdépendantes. Dans de nombreux cas, l’accès aux stocks et aux travailleurs dépend d’entreprises d’autres États membres. »

« Par ailleurs, nous serons vigilants au sujet de la proposition d’utiliser des applications de traçage sur les téléphones portables des citoyens. Nous ne sommes pas la Chine, et cette crise ne doit pas saper nos droits fondamentaux. Ces applications doivent respecter pleinement les règles européennes relatives à la protection des données et de la vie privée. Elles doivent avoir démontré leur capacité à réduire le nombre d’infections, être installées sur base volontaire et de manière temporaire. Les développeurs ne doivent collecter aucune donnée à des fins commerciales. Leurs applications doivent être totalement transparentes pour les utilisateurs, et elles doivent permettre une surveillance publique et une supervision totale par les autorités responsables de la protection des données. »

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