Les Socialistes et Démocrates au Parlement européen saluent la nouvelle stratégie pour une Union de l’épargne et des investissements qui vient d’être présentée, et qui a été conçue pour créer de meilleures opportunités financières pour les citoyens de l’UE et les entreprises européennes tout en stimulant les investissements massifs dont nous avons profondément besoin.
Cette initiative est cruciale, car d’après le rapport de Mario Draghi, l’Europe a besoin de 800 milliards d’euros d’investissement chaque année, un montant qui ne peut être satisfait seulement au travers des financements bancaires.
Toutefois, cette stratégie, présentée récemment par la Commission européenne, ne pourra réussir que si elle place les gens au centre et qu’elle se tient à l’écart d’une dangereuse dérégulation, ont averti les eurodéputés S&D, qui ont également demandé le débat qui s’est tenu aujourd’hui en séance plénière sur ce sujet.
Jonás Fernández, porte-parole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a déclaré :
« Face à un agenda économique et géopolitique dangereux, imposer au reste du monde par le président des États-Unis, Donald Trump, l’Europe doit avancer plus vite sur la voie de la consolidation du marché unique, en créant de robustes marchés de capitaux qui permettront de générer les investissements massifs dont nous avons profondément besoin.
« Dans ce contexte, nous saluons la nouvelle stratégie pour une Union de l’épargne et des investissements, qui présente des mesures clés pour éliminer les obstacles nationaux et orienter l’épargne vers des investissements plus productifs au sein de l’économie européenne.
« Pour y parvenir, les petits investisseurs devront être convenablement protégés. Nous saluons les plans consistant à développer un compte d’investissement européen, lequel pourrait permettre l’accès à des produits plus simples, meilleurs, et à moindre coût pour investir dans l’économie de l’UE, et qui offrent une meilleure rentabilité. Nous exhortons la Commission à présenter une proposition législative dans les plus brefs délais. Les mesures non législatives ne suffiront pas.
« Un autre élément clé de cette stratégie, que nous soutenons fermement, consiste à étendre les options financières dont disposent les entreprises, et en particulier les petites et moyennes entreprises, qui dépendent à l’heure actuelle fortement des financements apportés par les banques pour assurer leur croissance.
« Nous appelons en outre la Commission à renforcer davantage la surveillance financière au niveau de l’UE, par exemple en accordant aux autorités européennes de surveillance des pouvoirs de contrôle direct sur les grandes entreprises financières systémiques et transfrontalières.
« Dans sa stratégie, la Commission a également annoncé les prochaines étapes de l’examen du cadre législatif relatif à la titrisation, qui fut mis en place pour éviter que la crise financière de 2008 ne se répète. Pour les eurodéputés S&D, il est essentiel que cet examen ne devienne pas un exercice classique de dérégulation visant à affaiblir les règles de prudence et de transparence et les exigences en matière de diligence raisonnable. »