Ce 17 avril, le Parlement européen adoptait de nouvelles règles pour obliger les réseaux sociaux à interdire les contenus susceptibles de promouvoir le terrorisme sur leurs plateformes. L’adoption a pu se faire en dépit de l’opposition d’un nombre important d’eurodéputés du Groupe PPE de centre droit et du Groupe ENF d’extrême droite.

Josef Weidenholzer, viceprésident et porteparole du Groupe S&D en la matière, a déclaré ceci :

« Les groupes et individus terroristes islamistes et d’extrême droite ont tous deux utilisé les plateformes des réseaux sociaux pour diffuser leurs messages de haine et recruter des partisans. Jusque-là, les réseaux sociaux n’avaient pas mis en place les processus appropriés, et laissaient bien trop longtemps en ligne des contenus encourageant la violence. Désormais, Facebook, Google et les autres grands acteurs du domaine devront intervenir et supprimer les contenus le plus vite possible après leur signalement. »

« La proposition originale de la Commission présentait d’importantes lacunes, potentiellement dommageables pour la liberté d'expression et pour les petites entreprises. Le texte adopté aujourd’hui est un compromis qui résout une grande partie de ces questions et protège les droits fondamentaux, tout en combattant le terrorisme. »

« Il est incroyable qu’une grande partie du PPE et du Groupe ENF d’extrême droite ait voté contre ces propositions, qui contribuent à la lutte antiterroriste et à la sécurité des citoyens européens. Ce sont eux qui poussent toujours des hauts cris pour de nouvelles mesures, mais quand ils ont l’occasion de les voter, ils s’y opposent. »

 

Birgit Sippel, eurodéputée et porteparole S&D pour les libertés publiques, la justice et les affaires intérieures, a ajouté ce qui suit :

« Ces nouvelles règles ont soulevé d’importantes inquiétudes lorsque la Commission européenne les a présentées pour la première fois. Le Parlement européen les a donc considérablement améliorées. Nous avons veillé à définir précisément ce que l’on entend par contenu terroriste, et nous avons évité que ces règles empiètent sur la liberté de l’internet en nécessitant l’utilisation d’outils automatisés comme les filtres de téléchargement. »

« Il est effectivement impératif de restreindre les possibilités pour les terroristes d’exploiter le net à des fins de recrutement ou de diffusion de leurs messages de haine. Comme toujours, il faut cependant rester vigilant en légiférant, afin d’éviter les conséquences non désirées et les restrictions des libertés civiles. »

« Nous avons adopté la position responsable, et nous avons voté en faveur de ces propositions, afin de contribuer à la limitation de la diffusion des contenus terroristes – contrairement à un grand nombre d’eurodéputés du PPE et de l’ENF d’extrême droite, qui ont voté contre. À présent, ils devront expliquer à leurs électeurs pourquoi ils s’opposent à des mesures destinées à assurer leur sécurité. »

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Allemagne