Ce 21 janvier, les Socialistes & Démocrates tiraient la sonnette d’alarme. Après dix mois de pandémie de COVID-19, les preuves s’accumulent sur le fait que les confinements ont fait exploser la violence à l'égard des femmes, approfondi le fossé numérique entre les sexes et l’écart entre hommes et femmes dans les travaux de soins non rémunérés. Le tout aura potentiellement des conséquences sur les emplois et les revenus des femmes. Or, il n’y a pas eu de riposte européenne suffisante à la crise sur le plan de l’égalité des sexes. Les propositions de loi promises sur la transparence salariale ont malheureusement été reportées, une fois de plus, alors qu’il s’agit de la première étape indispensable pour mettre un point final derrière l’écart salarial hommes-femmes persistant.

Lors de débats avec vote sur trois résolutions relatives à l'égalité des sexes, le Groupe S&D a demandé une série de mesures concrètes pour mieux protéger les droits des femmes. Il faut d’urgence relancer et adopter la directive relative à la présence des femmes dans les conseils des sociétés, ratifier la Convention d’Istanbul sur l’élimination des violences à l'égard des femmes, et prendre des mesures législatives sur la transparence salariale contraignante. Dans le même esprit, il faut mettre en œuvre, dans les plus brefs délais, la stratégie européenne pour l’égalité des sexes, proposée par la Commission en mars dernier.

Maria Noichl, eurodéputée et porteparole S&D pour les droits des femmes et l’égalité des sexes, rapporteuse du PE pour la stratégie européenne pour l’égalité des sexes, a déclaré ceci :

« Aujourd’hui est une bonne journée pour les femmes. Donald Trump a enfin quitté la Maison Blanche, Kamala Harris est devenue la première femme viceprésidente des USA et le Parlement européen inscrit à nouveau l’égalité des sexes à l’ordre du jour européen. Aujourd’hui, nous disons oui à un société d’égalité des sexes, et nous disons non à la violence à l'égard des femmes et des filles, sous toutes ses formes. »

« Car si rien ne changeait au sein de l’UE, celle-ci ne réaliserait l’égalité des sexes que dans 65 ans. La stratégie relative à l’égalité des sexes et les mesures associées permettront d’accélérer la réalisation de cette égalité. Cela renforce également notre position contre le retour de bâton subi par les droits des femmes dans plusieurs États membres, comme la Pologne et la Hongrie. En effet, l’État de droit n’est possible en Europe que moyennant l’égalité des sexes – sans cela, la démocratie reste incomplète. »

Hélène Fritzon, viceprésidente S&D et rapporteuse S&D fictive pour la perspective des genres dans le cadre de la crise et de l’après-crise du COVID-19 , a ajouté ce qui suit :

« Depuis le début de cette pandémie, les S&D demandent une riposte proactive et soucieuse des questions d'égalité des sexes. Car les violences domestiques, sexuelles et sexistes ont augmenté, les droits sexuels et génésiques ont été attaqués, et l’expérience des crises précédentes suggère que la situation financière des femmes subira des conséquences disproportionnées à long terme. Tous ces facteurs affecteront également significativement les enfants. »

« Nous ne pouvons pas laisser cette pandémie se transformer en crise de l’égalité des sexes. En conséquence, nous appelons une fois de plus la Commission et les États membres à placer l’égalité des sexes et les droits des femmes au cœur des plans de relance et de résilience relatifs au COVID. Si nous voulons réparer les dommages économiques et sociaux infligés par la crise, nous devons absolument accroître la participation des femmes au marché du travail, et renforcer le lien entre les politiques de lutte contre le changement climatique, les politiques numériques et l’égalité des sexes. »

« L’égalité des sexes est un des principaux outils dont nous disposons pour construire une Union forte et verte après la pandémie. »

Maria Manuel Leitão Marques, eurodéputée et rapporteuse S&D fictive pour l’écart numérique entre les hommes et les femmes et pour la participation des femmes à l’économie numérique, a précisé les points suivants :

« Les statistiques reflètent la sous-participation des femmes au secteur technologique. Seuls 17 % des 1,3 millions d’étudiants européens en technologies de l’information et de la communication sont des femmes. Il est clair que nous devons changer cette situation. Il s’agit de doper l’économie en permettant aux femmes de participer pleinement à la société. »

« Pour réussir, nous devons commencer par combattre les stéréotypes de genre dès la prime scolarité ; de même, dans le cadre de l’apprentissage tout au long de la vie, nous devons promouvoir les compétences numériques pour les femmes ainsi que leur participation à l’économie. Dans cet esprit, nous appelons la Commission à mettre en place, à tous les niveaux d’enseignement, des programmes d'encadrement fondés sur des modèles de rôle féminins dans les TIC ; à développer des programmes de formation pour le perfectionnement et l’actualisation des compétences qui ciblent spécifiquement les femmes. »

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Viceprésidente
Suède
Coordinatrice
Allemagne
Cheffe de délégation
Membre
Portugal
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