Ce 16 décembre, les Socialistes & Démocrates emmenaient une majorité progressiste pour adopter deux résolutions, qui confirment que les politiques migratoires et d’asile de l’UE ont besoin de solutions à long terme, fondées sur la solidarité et le respect des droits fondamentaux. Le Groupe S&D soutient le rapport sur la mise en œuvre du règlement Dublin III. Ce texte demande un partage équitable entre États membres de l’UE de la responsabilité du traitement des demandes d’asile. De même, les eurodéputés S&D ont soutenu le rapport sur la mise en œuvre de la directive relative aux retours. Celle-ci demande que la politique de l’UE en matière de retour de ressortissants de pays tiers ne soit pas purement quantitative, mais qu'elle tienne également compte de la durabilité et du plein respect des droits fondamentaux durant le processus.

 

Pietro Bartolo, eurodéputé et rapporteur S&D fictif pour la mise en œuvre du règlement Dublin III, a déclaré ceci :

« Alors que l’Europe reste coincée dans un régime commun d’asile inadéquat, nous réaffirmons aujourd’hui les principes qui doivent guider un tel système. Nous maintiendrons toujours le droit d'asile individuel. Cette semaine, la présidence allemande indiquait que la prise de conscience, par les ministres des Affaires intérieures de l’UE, de la nature européenne du défi migratoire était un signe de solidarité. Malheureusement, les faits pointent un grand fossé entre les paroles et les actes des États membres. En effet, les faits de ces dernières années démontrent que les pays de première entrée continuent à porter une part excessive du fardeau et une responsabilité disproportionnée. Cela est dû à l’inefficacité, pour le moins, du système de répartition des demandeurs d’asile entre États membres. La seule solution réelle consiste en l’instauration d’un mécanisme de solidarité européen, à long terme, prévisible, fondé sur le partage des responsabilités, et doté de règles équitables pour la répartition des demandeurs entre l'ensemble des États membres. »

 

Sylvie Guillaume, eurodéputée et rapporteur S&D fictive pour la mise en œuvre de la directive relative aux retours, a ajouté ce qui suit :

« Une majorité progressiste réunie aujourd’hui au Parlement européen a permis d’envoyer le message que la politique des retours n’a pas pour vocation de faire du chiffre. Le succès de cette politique européenne ne doit pas juste ce mesurer au taux de retours, mais en points de durabilité, au respect des garanties procédurales, et à la garantie de la préservation des droits fondamentaux. Or, la politique de retours de l’UE doit être considérablement améliorée dans une série de domaines. Ces dernières années, le monde a été témoin des conditions effrayantes et inhumaines qui régnaient dans certains camps de détention. Nous étions sérieux, quand nous avons dit : ‘plus jamais ça !’ ».

« La détention doit toujours n’être qu’un dernier recours, jamais le point de départ. Et nous affirmons très clairement que les mineurs ne doivent jamais être détenus, à aucun moment de la procédure. Il faut de toute urgence que les gouvernements proposent des alternatives viables et communautaires à la détention. Des alternatives qui ont des effets plus positifs sur les migrants, en particulier sur les personnes vulnérables et les enfants, et qui coûtent moins aux États membres. »

Eurodéputés impliqués
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