Ce 13 novembre, les ministres des Affaires intérieures des États membres se rencontraient en vidéoconférence. Dans ce contexte, le Groupe S&D au Parlement européen appelait le Conseil a réorienter vers la solidarité sa position concernant le nouveau pacte sur la migration et l’asile, et à fonder les discussions sur les faits.

Birgit Sippel, eurodéputée et porteparole S&D pour les libertés civiles, la justice et les affaires intérieures, rapporteuse pour la règlementation de la sélection, a déclaré ceci :

« Nous avons suivi de près les discussions au sein du Conseil au sujet du nouveau pacte sur la migration et l’asile. Celles-ci ont déclenché de nombreuses alarmes. En effet, le Conseil se focalise trop sur de nouvelles mesures restrictives, et tourne le dos aux personnes vulnérables en recherche de protection. Or, la solidarité vaut autant pour le soutien aux personnes vulnérables que pour le soutien entre États membres. »

« Le droit d’asile individuel, adossé à une évaluation exhaustive, doit rester la pierre angulaire de tout futur système d’asile de l’UE. Il faut étudier chaque demande en particulier, parce qu'il est tout simplement impossible de décider à vue de nez s’il faut ou non accepter la demande d’une personne. Dans la même optique, aucune personne qui traverse une procédure d'asile ne doit jamais être détenue purement sur base de sa nationalité ou du fait qu'elle est demandeuse d'asile. Aucune discussion entre ministres qui emprunterait cette voie ne trouvera le moindre soutien auprès des Socialistes & Démocrates. »

« Par ailleurs, le Conseil doit aussi tenir compte du rôle important des migrations légales dans toute réforme effective du pacte migratoire. Le Parlement européen élabore une argumentation forte en faveur de l’instauration de nouvelles voies légales pour la migration du travail, à tous les niveaux. Nous voulons que la Commission dépose des propositions de loi dans ce sens dès l’année prochaine. »

Juan Fernando López Aguilar, eurodéputé et président S&D de la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures, rapporteur de l’instrument de crise du nouveau pacte, a ajouté ce qui suit :

« Dès le début, nous avons prôné l’instauration d’un nouveau pacte fondé sur une solidarité contraignante et des réponses communes, conformes tant au droit de l'UE qu'au droit international. Aujourd’hui, nous avons l’occasion de donner aux États membres de première ligne et aux opérations de recherche et de secours le vrai soutien dont ils ont besoin, accompagné d’un mécanisme de répartition et réinstallation permanent et obligatoire, auquel ils peuvent se fier. »

« Dans les situations de crise, nous sommes favorables à un mécanisme de solidarité dédié, déclenché par des paramètres précis et débouchant sur un soutien substantiel. Pour éviter la répétition des erreurs du passé, le nouveau pacte doit intégrer la répartition et réinstallation en tant qu’acte de solidarité premier et de première importance, pris en charge par les États membres. »

« Il est clair que de nombreuses discussions seront consacrées au nouveau pacte dans les prochains mois. Cependant, ce débat doit être bien informé et s'appuyer sur des faits. Nous devons, en particulier, contrer les récits fallacieux qui décrivent les migrations comme une menace dans le but de faire peur et de créer de l'hostilité. Notre message au Conseil est le suivant : les États membres doivent s’attaquer ensemble aux défis des migrations, sans abandonner toutefois les principes et valeurs fondamentales de l'UE. »

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