Ce 10 octobre et à l’initiative des Socialistes & Démocrates, le Parlement européen adoptait une résolution concernant les interférences et désinformations électorales étrangères dans les processus démocratiques européens. La résolution constate la présence de preuves de tentatives continuelles, entreprises par des acteurs étatiques et non-étatiques, de saper les systèmes politiques des États membres et de déstabiliser l’UE. En conséquence, le texte appelle la Commission et les États membres à s’attaquer au problème, tant au niveau européen que national.

Kati Piri, viceprésidente du Groupe S&D responsable des affaires étrangères, a déclaré ceci :

« Je suis satisfaite qu’à l’initiative des Socialistes & Démocrates, le Parlement européen ait adopté une position forte sur la nécessité de contrer sérieusement les interférences étrangères. Ce vote constitue une condamnation résolue et un carton rouge pour la Ligue de Salvini en Italie, le FPÖ autrichien et le Rassemblement National français. Ce qui s’est passé cet été en Italie et en Autriche, et dès 2016 en France, ne peut absolument pas devenir la nouvelle normalité. Car c’est notre démocratie qui est en jeu. Nous devons de toute urgence nous attaquer au problème des pays tiers et des acteurs non-étatiques qui se mêlent de nos processus électoraux. Il s’agit de protéger la démocratie européenne, qui doit reposer sur des élections libres et équitables. »

« Nous devons examiner tous les grands épisodes récents d’interférence dans les processus démocratiques de l’UE et imputés à des pays étrangers. Il ne s’agit pas seulement de la diffusion massive de propagande numérique et de cyberattaques, qui ont atteint un niveau sans précédent au cours des dernières années. Le financement illégal de partis politiques nous inquiète aussi gravement. Comme par hasard, il s'agit souvent de partis populistes et eurosceptiques. »

« Les S&D veilleront à ce que ce sujet figure parmi les priorités de l’agenda de ce parlement. »

Claude Moraes, viceprésident S&D chargé des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, a ajouté ce qui suit :

« Il y a des preuves d’interférences continuelles durant les périodes précédant toutes les élections majeures récentes, tant nationales qu’européennes. Un grand nombre de ces interférences favorisaient des candidats anti-UE et extrémistes, en ciblant des minorités et des groupes vulnérables comme les migrants ou les personnes LGBTI. »

« Pour protéger nos démocraties, nous devons procéder à des réformes urgentes et prendre des mesures ambitieuses, tant au niveau national qu’européen. Les États membres ne peuvent pas répondre chacun dans son coin à ces menaces, et l’autorégulation du secteur privé ne résout pas tout. Pour commencer, nous devons comprendre dans quelle mesure des lacunes juridiques européennes et nationales ont été exploitées. Cela concerne particulièrement la protection des données, le financement des partis et des campagnes, ainsi que la cybersécurité. »

« Il est déjà clair qu’il faut réformer d’urgence les lois électorales de plusieurs États membres. Je salue les améliorations déjà effectuées par les réseaux sociaux et la Commission européenne. Il faut toutefois aller plus loin. La Commission doit immédiatement se pencher sur la question du financement par l’étranger de partis politiques et de fondations européennes. »

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