Ce 28 avril, le Groupe S&D soutenait une résolution qui appelle les autorités de Malte à traduire en justice les responsables de la mort tragique de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia.

Le Groupe prend aussi bonne note des enquêtes en cours. Sept personnes font actuellement face à des poursuites judiciaires, et le gouvernement a mis en œuvre des réformes significatives, destinées à améliorer le système judiciaire. Saluées par la Commission de Venise du Conseil de l’Europe et par la Commission européenne, ces réformes ont été validées par la Cour de justice européenne, dans une décision prise la semaine passée.

Aux yeux du Groupe S&D, lorsque la loi est violée quelque part, les Européens ont la responsabilité commune d'assurer la confiance des populations dans la démocratie et l'État de droit. Les eurodéputés ont le devoir de protéger et maintenir la démocratie, les droits fondamentaux et l’État de droit, partout en Europe. Cependant, il faut aussi prendre bonne note des collaborations constructives, comme celle dont a fait preuve le gouvernement maltais. Et lorsque ces consultations aboutissent à des réformes positives, cela doit être dit aussi.

Katarina Barley, eurodéputée et membre S&D du Groupe de surveillance de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux (DRFMG), a déclaré ceci :

« La justice doit être rendue pour l’assassinat choquant de Daphne Caruana Galizia. Tous les responsables et leurs complices doivent être traduits en justice. C’est une douleur permanente de savoir que dans l’Union européenne, des journalistes sont assassinés pour la seule raison qu’ils font leur travail. Le Parlement européen a créé le prix Daphne Caruana Galizia pour célébrer sa vie et son travail. Le vote d'aujourd'hui s’inscrit dans la droite ligne de notre engagement. Nous soutenons l’investigation indépendante en cours, et il faut permettre aux autorités maltaises de poursuivre leur travail pour dévoiler la vérité. À la demande du gouvernement maltais, Europol et le FBI ont contribué à renforcer l’enquête. »

« Le Parlement européen est un ardent partisan de l’État de droit en Europe. Nous avons la responsabilité d’élever la voix à chaque manque de respect des valeurs fondamentales de l’UE. Cependant, la reconnaissance des progrès accomplis fait partie intégrante de notre travail de surveillance de l’État de droit. Nous devons saluer les réformes qui renforcent l’État de droit, particulièrement lorsque celles-ci résultent directement des appels lancés dans le cadre de cette assemblée. »

« L’année passée, la Commission européenne reconnaissait, dans un premier rapport annuel consacré à l’État de droit, la réalisation de ‘réformes significatives’ dans le système de freins et contrepoids du pouvoir judiciaire maltais. Parallèlement, la Commission de Venise qualifiait chaleureusement ces réformes comme 'un pas important dans la bonne direction’. Pas plus tard que la semaine dernière, la Cour de justice européenne décidait que les réformes maltaises du judiciaire renforçaient l’indépendance de ce pouvoir et se conformaient, en conséquence, au droit de l’UE. »

« Aucun membre du Groupe de surveillance de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux du PE ne peut nier l’esprit de coopération que nous avons expérimenté en direct lors de notre travail avec le nouveau gouvernement maltais. Celui-ci, premier ministre compris, a participé à une série de séances de questions-réponses, longues et détaillées, avec les eurodéputés. Tout eurodéputé présent, ici, lorsqu’un autre premier ministre se déconnectait, récemment, du lien vidéo après quelques minutes seulement et sans avoir répondu à la moindre question, sera d’accord que nous ne bénéficions pas toujours d’un droit de regard et d’une volonté de collaboration de la qualité dont le gouvernement maltais a fait preuve. »

Eurodéputés impliqués
Membre
Allemagne
Contact(s) presse S&D