Ce 17 avril, le Parlement européen débattait de l’escalade de la guerre en Syrie, à la suite de l’attaque aux armes chimiques à Douma, banlieue de Damas.

 

Victor Boștinaru, eurodéputé et viceprésident S&D responsable des affaires étrangères, a déclaré ceci :

« Je suis sûr qu’aujourd’hui nous n’avons pas à choisir entre la lutte contre le terrorisme et la protection des civils syriens, entre la défense des droits humains et le droit international. Je suis consterné par ceux qui nient l’évidence et minimisent la gravité de la récente attaque chimique. Il n’y a aucun doute sur la responsabilité du régime, qui est engagé dans ce que l’ONU a qualifié de 'crime d'extermination'. Il ne fait aucun doute que ces attaques sont inacceptables. L’alliance Syrie-Russie-Iran lance des attaques délibérément indiscriminées, vise des hôpitaux et les équipes de secours, empêchent l’aide humanitaire d’approcher ceux qui en ont besoin. »

« De plus, il est important de ne pas oublier que la Russie a rendu impossible toute action du Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie. Cependant, nous devons persévérer dans nos efforts et exploiter cet élan pour insuffler une nouvelle vie dans le processus lancé sous les auspices de l’ONU. Il s’agit de mettre en œuvre un cessez-le-feu sur l’ensemble du territoire syrien. Enfin, nous soutenons résolument le travail de la mission d’établissement des faits, dans le cadre de l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), et de l’équipe d’évaluation de déclaration (DAT), jusqu’à ce que nous soyons sûrs que le programme syrien d’armes chimiques soit démantelé de manière irréversible. »

 

L’eurodéputée et viceprésidente S&D Elena Valenciano a ajouté ce qui suit :

« La politique est la voie de choix de l’Union européenne. Ce qui est certain aujourd’hui, c’est que la population syrienne est la perdante de cette guerre, et qu’aucune frappe ne changera sa souffrance ni le cours de cette guerre, après plus d'un demi-million de morts et des millions de personnes déplacées. »

« Dans ce contexte, la Syrie, l’Europe et la communauté internationale doivent revenir au point de départ et relancer les efforts pour mettre en route des négociations politiques de haut niveau. »

« Par ailleurs, les pays qui ont l’impulsion d’agir doivent plutôt investir toutes leurs énergies dans la tentative de convaincre la Russie et les autres soutiens actifs d’Assad, de revenir à Genève ou Bruxelles pour négocier, de relire le Conseil de sécurité de l'ONU et retrouver le respect du droit international. »

« Le Conseil des affaires étrangères de l’UE était très clair, hier, à ce sujet : la paix et la démocratie constituent l’avenir de la Syrie. Même si nous pouvons comprendre ou même partager les actions qui visent à arrêter l’usage des armes chimiques, nous appelons à donner une nouvelle chance à la solution politique. Dans cet esprit, nous soutenons la reprise d’une feuille de route conçue sous l’autorité des Nations Unies. »

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