Les personnes qui apportent une assistance humanitaire à d’autres dans le besoin ne doivent pas être criminalisées, nulle part en Europe. C’était en substance le contenu d’une résolution adoptée ce 5 juillet par la plénière du Parlement européen à Strasbourg.

Claude Moraes, eurodéputé et porteparole du Groupe S&D pour cette résolution, a déclaré ceci :

« Nous assistons à une tendance inquiétante, partout en Europe, d’adoption de lois qui criminalisent les travailleurs et volontaires humanitaires qui aident les migrants et les réfugiés. La loi hongroise ‘Stop Soros’, par exemple, implique que les défenseurs des obligations fondamentales de la Hongrie en matière de droits de l'homme pourraient être jetés en prison. Les personnes qui tentent d’aider les plus vulnérables sont traitées comme si elles pratiquaient la traite des êtres humains. Or, ce type de lois constitue une attaque contre les fondements de notre démocratie, et n’a aucune place au sein de l’Union européenne. Dans cet esprit, nous appelons aujourd’hui la Commission européenne à avancer des lignes directrices pour les États membres, afin d’éviter la criminalisation de l’assistance humanitaire. »

 

Birgit Sippel, eurodéputée et porteparole S&D pour les libertés publiques, la justice et les affaires intérieures, a ajouté ce qui suit :

« Il faut célébrer et non poursuivre en justice les volontaires et travailleurs humanitaires qui aident les demandeurs d’asile et autres personnes vulnérable. Dans cette optique, ce débat et cette résolution répondent à une urgence. En effet, il y a non seulement les lois hongroises, mais aussi l’Italie qui interdit l’accès à ses ports aux bateaux des ONG effectuant des opérations de recherche et de secours vitales. »

« Or, nous disposons déjà d’une législation européenne pour réprimer les personnes qui facilitent l’entrée ou la résidence irrégulières. Toutefois, celle-ci prévoit une exemption notable, lorsque cette assistance est de nature humanitaire. Malgré cela, seul un quart des États membres de l’UE a transposé cette clause d’exemption dans sa législation nationale. Dans ces conditions, nous exhortons la Commission à mettre sous pression les États membres afin qu’ils respectent leurs obligations humanitaires. »

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Allemagne