Le Groupe des Socialistes & Démocrates a fait aboutir, ce 6 avril, une résolution importante concernant le Corps européen de solidarité. En effet, cette résolution appelle la Commission à veiller au financement approprié de l'initiative, et à ne pas remplacer des emplois de qualité par un volontariat non payé.

L’initiative a pour but de permettre à des jeunes de se porter volontaires pour des projets dans toute l’UE. Toutefois, les S&D ont souligné la nécessité de veiller à ce que ce nouveau projet n'interfère pas avec des programmes existants, comme Europe pour les citoyens ou Erasmus+.

 

Petra Kammerevert, eurodéputée et présidente S&D de la commission Culture et éducation, autrice du rapport sur le Corps européen de solidarité, a déclaré ceci :

 

« Le Corps européen de solidarité ne doit pas se faire aux dépens d’autres programmes à succès comme Erasmus+. Si la Commission ne prévoit pas d’argent frais pour l’initiative, elle doit doter correctement les programmes destinés à la financer. De plus, il faut mieux impliquer les organisations de jeunes et les services de volontariat dans le développement et la mise en œuvre du Corps européen de solidarité. »

 

« Par ailleurs, nous estimons que ce nouveau projet ne doit pas affaiblir le service volontaire européen, qui a accueilli au cours des 20 dernières années près de 100 000 jeunes dans des projets de volontariat. Il faut éviter la duplication des structures. »

 

Silvia Costa, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour la culture et l’enseignement, a ajouté ce qui suit :

 

« Nous autres S&D voulons donner une voix aux jeunes Européens. Dans cette optique, la citoyenneté est une de nos grandes priorités. En conséquence, nous estimons que le Corps européen de solidarité doit renforcer le sens d’appartenance et de responsabilité partagés des jeunes Européens en matière de situations d’urgence et d’engagement social. Ce Corps doit aussi pouvoir répondre à des besoins locaux et communautaires spécifiques. Par ailleurs, cette initiative a besoin d’une base juridique solide ainsi que de ressources réservées, qui ne doivent pas provenir d’autres programmes comme Erasmus+. »

 

Jutta Steinruck, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour l’emploi et les affaires sociales, a pointé les éléments suivants :

 

« Aujourd’hui, la création d’emplois de grande qualité, de formations et de stages pour les jeunes constitue la priorité première de l’Union. Or, cette initiative n’établit pas de distinction claire entre activités de volontariat et placements à l’emploi. Cela nous inquiète, car nous craignons que l’initiative puisse remplacer des emplois payés par un volontariat non payé. Par conséquent, il faut rendre impossible cette éventualité. »

 

« Dans cette optique, nous appelons la Commission à garantir l’évitement de tout remplacement ou toute réaffectation de ressources de programmes et initiatives existants, comme Erasmus+, la garantie européenne pour les jeunes, ou le programme d’emploi et d’innovation sociale. De plus, l’Initiative pour l’emploi des jeunes dispose de ressources très limitées, qui ne doivent pas être utilisées pour de nouvelles initiatives sans augmentation substantielle. »

 

Note aux rédacteurs :

 

Le Corps européen de solidarité (CES) est une nouvelle initiative de l’UE, qui vise à donner aux jeunes Européens l’occasion de se porter volontaires ou de travailler dans des projets à travers l’UE.

 

Ces projets peuvent durer de deux à douze mois, et se déroulent généralement à l’intérieur d’un État membre de l’Union européenne.

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Allemagne