Les tentatives de la présidence autrichienne et d’autres dirigeants du PPE de bloquer toute mesure significative à l’encontre du gouvernement de Victor Orbán inquiète gravement les eurodéputés S&D. En effet, ce gouvernement attaque de manière persistante les fondements de la démocratie en Hongrie.

 

Or, en septembre cette situation incitait une majorité écrasante du Parlement européen, dont la majorité des eurodéputés du PPE, à voter en faveur du lancement des procédures de l’article 7 à l’encontre du gouvernement hongrois. Toutefois, la présidence autrichienne a mis deux mois avant d’aborder cette question. Dans cette optique, elle invitait le Parlement européen à participer à une réunion informelle avec les ministres, ce lundi 5 novembre, mais pas dans le cadre du Conseil des affaires générales.

 

Nous autres eurodéputés S&D respectons l’importance du dialogue. Nous participerons donc à cette réunion informelle. Cependant, nous demandons à la présidence autrichienne de respecter les élus directs des populations européennes et d’inviter, en conséquence, le Parlement européen aux réunions officielles du Conseil, chaque fois que celui-ci abordera ce point.

 

Udo Bullmann, chef de file du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« En septembre, un grand nombre d’eurodéputés PPE se rangeaient aux côtés de la majorité écrasante du PE pour lancer les procédures de l’article 7 contre le gouvernement de Viktor Orbán à Budapest. Depuis, les choses n’ont fait qu’empirer, avec l’expulsion d’une université d’un pays européen pour la première fois depuis 60 ans. Au lieu de prendre enfin de vraies mesures, nous constatons avec effarement que la famille PPE continue à considérer Viktor Orbán comme un membre éminent, alors qu’elle vient de se choisir Manfred Weber comme Spitzenkandidat. De plus, les dirigeants du PPE des diverses capitales européennes font tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger Orbán et ses affidés. Si le PPE croit vraiment aux principes de la démocratie et de l'État de droit, il doit enfin prendre les mesures qui s’imposent. »

 

« D’autant plus que le PPE continue à se qualifier de parti centriste proeuropéen. Alors que ce sont ses gouvernements qui bloquent toute tentative de réforme européenne et qui penchent de plus en plus à droite, tant en paroles qu’en actes. Rien que la semaine passée, le chancelier autrichien Sebastian Kurz suivait l’exemple d’Orbán et retirait son pays du pacte mondial de l’ONU sur les migrations. Dans toute l’Europe, les politiciens PPE font les yeux doux à l’extrême droite, reprennent le discours de celle-ci et diabolisent les migrants tout en blâmant l’Europe pour tous leurs problèmes. Aujourd’hui, le parti de Robert Schuman, Alcide de Gasperi et Konrad Adenauer s’accroche aux basques de l’extrême droite. Nous les exhortons de changer de cap. »

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