Ce 11 décembre, le Parlement européen adoptait un rapport S&D qui demande la pleine adhésion immédiate de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen. En effet, les deux pays répondent aux critères techniques d’adhésion – mais le Conseil européen les bloque pour des raisons politiques.
Serguei Stanichev, eurodéputé S&D, président du PSE et auteur du rapport, a déclaré ceci :
« Le Parlement a déjà lancé des appels répétés en faveur de l’adhésion immédiate de la Bulgarie et de la Roumanie à l'espace Schengen. Avec ce rapport d’initiative S&D, le PE fait un pas de plus : il insiste sur une adhésion plénière toutes frontières comprises – terrestres, maritimes et aériennes. En effet, une majorité écrasante du parlement a rejeté l’adhésion partielle. Non seulement celle-ci n’a aucun fondement juridique, elle a aussi des conséquences économiques, sociales et politiques néfastes pour l’UE dans son ensemble. En obtenant le rejet de ces approches conservatrices boiteuses, les S&D se placent une nouvelle fois aux avant-postes de la lutte contre l’application de deux poids deux mesures et contre la citoyenneté de seconde zone au sein de l'UE. Nous ne cesserons jamais le combat pour la justice et pour la liberté de circulation dans l’Union. »
Josef Weidenholzer, eurodéputé et viceprésident du Groupe S&D, a ajouté ceci :
« Nous ne pouvons pas accepter que l'espace Schengen soit régi par un système de deux poids deux mesures. La Roumanie et la Bulgarie répondent à la liste complète des critères d’adhésion. En conséquence, ils doivent être admis sans plus attendre. La notion d’adhésion partielle est totalement inconcevable. Il ne peut y avoir un ensemble de règles pour la majorité des États membres et un autre pour quelques-uns : l’Union européenne n’a ni membres ni citoyens de seconde zone. En conséquence, les gouvernements nationaux qui bloquent l'adhésion pour des raisons politiques doivent changer de cap et comprendre que tout nouveau retard est dommageable pour l’UE dans son ensemble. »
