La commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures du Parlement européen votait, ce 11 février, en faveur du renforcement du rôle de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Les eurodéputés S&D ont souligné l’importance de l’aide apportée par l’Agence aux États membres dans le maintien de la sécurité aux frontières extérieures de l'UE. Ils ont aussi veillé à accroître la responsabilisation de Frontex, proportionnellement à l’extension de ses pouvoirs.

Péter Niedermüller, eurodéputé du Groupe S&D responsable du rapport, a déclaré ceci :

« Veiller au fonctionnement et à la protection efficaces des frontières extérieures de l’UE est une priorité de notre Groupe. Le rôle de l’Agence européenne de gardes-côtes et de gardes-frontières consiste à aider les États membres à réaliser ces tâches. Les nouveaux pouvoirs et le personnel supplémentaire alloués permettront à l’Agence de mieux jouer son rôle. Elle pourra répondre rapidement aux problèmes, au moment où ils se posent, et elle pourra mieux coordonner les différents pays. L’Agence devrait avant tout aider les États membres à empêcher d’autres morts inutiles en Méditerranée. »

« Cependant, toute augmentation des pouvoirs entraîne une augmentation des responsabilités. Nous avons donc insisté pour que dans le cadre de son nouveau mandat, l’Agence rende aussi plus compte de ses actions et en soit plus responsable. Par ailleurs, nous sommes heureux du rejet par la commission de la proposition d'envoyer l'Agence dans des pays tiers et de lui faire renvoyer des personnes vers d'autres pays tiers. Il s’agissait d’une idée dangereuse et juridiquement suspecte, qui dépassait de loin le mandat de l’Agence. »

Birgit Sippel, porteparole S&D pour les libertés publiques et les affaires intérieures, a ajouté ce qui suit :

« La sécurité des frontières extérieures est vitale pour le fonctionnement efficace de l'espace sans passeports de Schengen. En conséquence, ces frontières extérieures ne sont pas juste une question nationale, mais bien une matière qui touche l’ensemble des citoyens de l’UE. Il est donc juste de renforcer l’Agence européenne pour qu’elle aide les États membres à exécuter leurs tâches de contrôle aux frontières. Nous exhortons les États membres à supprimer à présent et dans les plus brefs délais les contrôles frontaliers intérieurs, toujours en place au sein de l’espace Schengen. »

« Il s’agit d’un progrès important. Toutefois, la sécurité aux frontières ne résoudra pas à elle seule les défis migratoires de l’UE. Le renforcement des contrôles frontaliers doit aller de pair avec la réforme du système européen de gestion des migrations et du droit d'asile. Les règles actuelles laissent les pays frontaliers de l’Europe, comme l’Italie et la Grèce, seuls face à la majorité des demandes d’asile, et elles permettent à d’autres pays de se soustraire à leurs responsabilités humanitaires. Étant donné que les gouvernements nationaux bloquent ces réformes depuis des années, nous les exhortons à enfin adopter les propositions avancées par le Parlement européen. »

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Allemagne