Les Socialistes & Démocrates veulent que la nouvelle stratégie de Union de l’Énergie mette fin à la pauvreté énergétique subie par plus de 50 millions de citoyens de l’UE. En conséquence, lors du débat en plénière avec la Commission, ce 25 mai, le Groupe S&D a appelé l’UE à ajouter une dimension sociale à sa politique énergétique.

L’eurodéputée et viceprésidente S&D Kathleen Van Brempt a déclaré ceci :

« La transition énergétique que nous envisageons est durable et focalisée sur les gens. Les consommateurs, y compris les plus vulnérables, peuvent et doivent en récolter les bénéfices. Cela signifie qu’il faut leur permettre de connaître et de contrôler leur consommation énergétique. À cet effet, il faut assurer la transparence de la facturation, accroître la sensibilisation, doper la microgénération, mettre en place des programmes réactifs à la demande et des régimes collectifs. »

« Nous voulons que l’argent public soit investi dans des projets intelligents et innovants, qui assurent des logements de qualité, y compris aux familles les plus vulnérables. Il s’agit de réduire leurs factures énergétiques et d’améliorer leurs conditions de vie. Dans cette optique, les entreprises innovantes, qui développent des technologies et des matériaux à haut rendement énergétique, bénéficieront d’un soutien. »

« Par ailleurs, comme toutes les politiques de l’UE, la politique énergétique doit intégrer des aspects sociaux et contribuer à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. »

Theresa Griffin, eurodéputée S&D et auteure du rapport « Une Nouvelle donne pour les consommateurs d’énergie », soumis au vote le 26 mai, a déclaré ceci :

« Des millions de citoyens de l’UE sont maintenus sur des contrats d’approvisionnement énergétique dépassés, dit contrats dormants, qui exigent d’importantes indemnités de dédit pour passer à un fournisseur meilleur marché. »

« Cela revient à payer pour l’ancien internet commuté alors qu’on peut accéder au haut débit à moitié prix. Pire encore : les fournisseurs d’énergie acquièrent celle-ci en gros et à bas prix et ne transfèrent pas ces économies aux consommateurs – c’est inacceptable. »

« Dans ces conditions, nous demandons la fin des indemnités de dédit, afin de permettre aux consommateurs de passer sans frais à des fournisseurs moins chers. Nous demandons aussi des factures claires, qui contiennent des informations permettant l’autonomisation des consommateurs. Nous demandons que les régulateurs du marché de l’énergie collaborent avec les fournisseurs et les organisations comparatrices de prix, et qu’ils informent directement les consommateurs. »

Dan Nica, eurodéputé et porteparole S&D pour l’industrie et l’énergie, a ajouté ce qui suit :

« La Commission doit élaborer une approche forte et globale de la pauvreté énergétique. Elle doit soutenir les stratégies mises en place par les États membres pour s’attaquer au problème, rechercher les meilleures pratiques et faciliter l’échange d’informations. À cet effet, elle pourrait par exemple élaborer une banque de données des mesures appliquées par les États membres en matière de protection des consommateurs vulnérables et de pauvreté énergétique. »

« La pauvreté énergétique est une problématique complexe à plusieurs niveaux, qui nécessite des mesures ciblées de protection des consommateurs. Dans cette optique, les autorités nationales de régulation (ANR) et les entreprises énergétiques peuvent jouer un rôle clé. Toutefois, il faut une approche européenne commune pour trouver des solutions à long terme, qui assurent aux consommateurs et à l’industrie un accès à une énergie abordable. »

Lire plus ici sur notre travail pour mettre fin à la pauvreté énergétique.

Eurodéputés impliqués
Chef de délégation
Coordinateur
Roumanie
Cheffe de délégation
Membre
Belgique