Ce 21 mars marque un jalon dans la poursuite des pratiques commerciales responsables. En effet, la commission Développement du Parlement européen a voté en faveur de l’instauration dans la chaîne d’approvisionnement du secteur du vêtement de règles contraignantes concernant les normes environnementales et relatives au travail ainsi que les droits de l’homme. Les directives de l’OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique) pour l’industrie du textile ont servi de modèle en la matière.

Le rapport adopté ce 21 mars appelle la Commission à élaborer une série de règles obligatoires, qui obligent l'ensemble des acteurs de la chaîne logistique de l’industrie du textile et du vêtement à respecter les droits de l'homme et les droits du travail de leurs travailleurs. Le rapport ajoute que l’UE doit donner l’exemple en la matière et acheter son textile auprès de producteurs durables et équitables.

Les Socialistes & Démocrates sont aux avant-postes du combat contre le travail non durable. Il s’agit d’éviter d’autres tragédies comme celle de l’effondrement de l’usine Rana Plaza, en 2013 au Bengladesh.
 
L’eurodéputé S&D Arne Lietz a déclaré ce qui suit :

« Les initiatives nationales, comme le partenariat allemand pour le textile durable, constituent une base excellente et importante pour une initiative européenne. En effet, la Commission doit présenter un règlement à l’échelle de l’UE, car le commerce ne concerne pas que les marchés nationaux. La politique commerciale est une compétence européenne. »
 
Norbert Neuser, eurodéputé et coordinateur S&D pour le développement international, a indiqué ce qui suit :

« L’UE est un marché important pour les produits textiles. À ce titre, elle porte une grande responsabilité à l’égard des conditions de travail dans les pays tiers. En effet, ces conditions de travail doivent être décentes et conformes aux normes établies par l’Organisation internationale du travail (OIT). »

Linda McAvan, eurodéputée et présidente S&D de la commission Développement, a ajouté ceci :

« Le 24 avril marque le quatrième anniversaire de la tragédie du Rana Plaza. Celle-ci nous rappelle que les chaînes de valeur mondiales doivent devenir plus durables. Le rapport d’aujourd’hui est un pas dans la bonne direction. En effet, les travailleurs qui produisent nos vêtements ont le droit à la dignité et au respect. Et les consommateurs ont le droit de savoir qu’ils ne contribuent pas à l’exploitation des travailleurs des régions les plus pauvres du monde. »