Après cinq jours de débats intenses, un vote sur des résolutions et des visites sur le terrain, la 43e session de l'Assemblée paritaire des pays d'Afrique, des Caraïbes, du Pacifique et de l'UE (JPA ACP-UE) s'est achevée. Le Groupe S&D, au travers du coprésident de l'Assemblée, Carlos Zorrinho, du coordinateur, Hannes Heide, et de tous les autres membres impliqués, a réitéré sa position ferme dans la lutte pour faire ratifier rapidement l'accord Post-Cotonou afin que l'UE adopte enfin une nouvelle approche vis-à-vis des pays de l'ACP et des pays en développement concernant les matières premières, les migrations, l'État de droit et la diligence raisonnable.

Hannes Heide, coordinateur S&D au sein de l'assemblée ACP-UE, a commenté :

« Soyons francs, la 43e Assemblée ACP-UE qui s'est tenue cette semaine a tristement été assombrie par le sinistre éléphant dans la pièce : le blocage par la Pologne de l'accord Post-Cotonou et l'incertitude qui en résulte quant à l'avenir de cette assemblée cruciale parmi les législateurs représentant quatre continents ; les pays de l'Union européenne et 79 états d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. La tentative de la présidence du Conseil de rassurer l'assemblée quant à une ratification rapide de l'accord n'a pas réussi à clarifier ce qui se passera dans quatre mois lorsque l'accord de Cotonou existant, récemment prorogé, expirera. Nous avons besoin d'un cadre juridique et politique efficace pour faire face ensemble aux défis et aux menaces qui nous attendent tous. Nous avons besoin que l'accord Post-Cotonou soit mis en œuvre si nous voulons que perdurent les prêts et les financements mis en place par la Banque européenne d'investissement (BEI), qui s'élèvent à des milliards d'euros. Nous devons faire preuve de sérieux et montrer notre crédibilité à nos partenaires si nous voulons établir un multilatéralisme basé sur un pied d'égalité et reposant sur la confiance mutuelle.

« La prise en otage de l'accord Post-Cotonou montre la perspective limitée et court-termiste de ceux qui ne comprennent pas le besoin crucial qu'a l'Europe de pouvoir compter sur les pays de l'ACP pour lutter contre le changement climatique et faire passer à la vitesse supérieure la transition verte pour une économie mondiale durable.

« Nous devons diversifier nos sources d'approvisionnement en matières brutes cruciales et soutenir les pays de l'ACP pour que ceux-ci développent des industries plus avancées sur la chaîne de valeur. Nous ne pouvons plus nous comporter de manière prédatrice et financer notre économie et la transition verte aux dépens des pays des autres continents. Nous devons, en tant que continent européen, investir plus vigoureusement et faciliter le développement des énergies durables, de l'électrification et de l'infrastructure dans les pays de l'ACP. L'Europe doit cesser de regarder l'Afrique et tous les défis dominants au travers du prisme des migrations et de la conditionnalité de la sécurité. Nous devons adopter une approche progressiste, axée sur un multilatéralisme reposant sur un pied d'égalité, sur la démocratie, et sur l'État de droit. Nous, les Socialistes et Démocrates, continuerons à lutter dans ce but. »

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