Ce 14 novembre, le Parlement européen débattait en plénière, à Strasbourg, sur les moyens de protéger les élections européennes contre les interférences étrangères. Dans ce contexte, les eurodéputés S&D ont appelé les gouvernements nationaux à cesser de bloquer les propositions de loi qui contribuent à la protection de la vie privée en ligne des citoyens. Empêché de participer au débat, le chef de file du Groupe S&D Udo Bullmann a toutefois indiqué que si les géants du numérique ne prenaient pas des mesures effectives pour éviter la diffusion de la désinformation et des fake news sur leurs sites, notre Groupe poussera à légiférer en la matière.

 

Udo Bullmann, chef de file du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« À la suite des révélations de l’abus massif de données citoyennes dans le scandale Facebook-Cambridge Analytica, nous avons placé la question de la manipulation numérique de données en période d’élection en première place de l’ordre du jour du Parlement européen. Car on ne peut pas laisser les géants technologiques gagner des milliards d’euros à l’aide d’algorithmes qui encouragent la diffusion d’informations fausses ou fallacieuses – particulièrement lorsque celles-ci servent à nuire à nos démocraties. À maintes reprises, nous avons demandé à Facebook de montrer les moyens mis en œuvre pour garantir que cela ne puisse pas se passer pendant la période préélectorale. L’absence de réponse démontre les failles du modèle actuel d’autorégulation. Sans changement d’attitude de leur part, nous demanderons la prise de mesures radicales pour les y obliger. »

Claude Moraes, eurodéputé S&D et président de la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures du Parlement européen, a ajouté ce qui suit :

« Des acteurs étrangers ont tenté de s’immiscer dans des élections en Europe et dans le monde entier. Il s’agissait de diviser les gens, de discréditer nos systèmes démocratiques par la désinformation et la diffusion de fausses nouvelles sur les plateformes des réseaux sociaux. Or, il ne reste que six mois avant les élections européennes. Il faut donc prendre des mesures urgentes pour vérifier la robustesse de nos défenses contre les ingérences étrangères. »

« Dans cette optique, notre Groupe était à la tête de la lutte au sein du Parlement européen pour enquêter sur le scandale Facebook-Cambridge Analytica. Il s’agissait d'empêcher la reproduction de cet abus massif des données personnelles de nos citoyens. Le Règlement général de protection des données (RGPD), entré en vigueur cet été, est un pas important dans la bonne direction. Cependant, ce n’est qu’une partie de la réponse. En effet, la protection des données doit aller de pair avec le renforcement de la protection de la vie privée en ligne des citoyens. En conséquence, nous exhortons les gouvernements nationaux à approuver enfin le règlement sur la vie privée et les communications électroniques. L’action du Groupe S&D a poussé le Parlement européen à adopter une position forte sur cette directive. De même, nous exhortons les États membres à finaliser aussi vite que possible ces propositions. »

 

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