La Commission européenne a présenté ce 2 mars son évaluation des implications sur les politiques de l’UE de l’accord climatique réalisé lors de la COP21 (21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques). Dans ce contexte, elle a présenté un plan pour la signature et la ratification de cet accord par l’UE.

Le Groupe S&D au Parlement européen a salué la publication de ce document, intitulé « Feuille de route après Paris ». Toutefois, le Groupe avertit qu’il est largement insuffisant et que des initiatives plus ambitieuses sont indispensables.
 
L’eurodéputée et viceprésidente S&D Kathleen Van Brempt a déclaré ceci :
 
« L’UE a joué un rôle crucial dans la réussite du sommet climatique de Paris. Toutefois, elle doit faire plus d’efforts pour poursuivre sur la lancée. Il s’agit de préserver notre détermination politique à avancer vers un avenir climatique propre et équitable. L’UE doit maintenir son leadership en la matière, et faire la preuve de son attachement à la réalisation des objectifs convenus à Paris. »
 
« Nous devons tenter de conserver les coalitions constituées dans la préparation de Paris, entre autres la coalition des ambitions élevées – mais cela est impossible si nous ne réalisons pas nos promesses. »
 
« Or, les objectifs actuels pour 2030 et 2050 se fondent sur le 4e Rapport d’évaluation du GIEC. Celui-ci indique que pour avoir une chance raisonnable que la hausse de la température reste inférieure à 2°C, les pays développés doivent réduire leurs émissions dans une fourchette de 80 % à 95 % à l’horizon 2050. Or, l’UE a opté pour la limite inférieure de la fourchette dans l’élaboration de ces objectifs pour 2030 (minimum 40 %) et 2050 (80 %). Toutefois, l’acceptation par l’UE à Paris de rester en-dessous de la barre des 1,5°C, invalide l'objectif des 40 % et nous oblige à le revoir. »
 
Matthias Groote, eurodéputé et porte-parole S&D pour l’environnement et la santé, a indiqué ce qui suit :
 
« Si la communication publiée aujourd’hui par la Commission contient une série d'éléments positifs, notre Groupe se battra toutefois au parlement pour aller plus loin. »
 
« En effet, nous devons poursuivre sur la lancée politique de Paris. La lutte contre le changement climatique est un engagement européen. Par conséquent, nous devons élaborer une stratégie climatique ambitieuse, en y intégrant l’efficacité énergétique et d’autres incitants à évoluer vers des industries durables et propres. Une telle stratégie doit tenir compte de toutes les industries. Or, nous pouvons aller beaucoup plus loin, par exemple dans les domaines de l’aviation et de la marine marchande internationales. En effet, ces dernières années les émissions de ces secteurs se sont accrues deux fois plus vite que celles de l’économie globale. Si aucune mesure nouvelle n’est prise, elles s’accroîtront de 270 % à l’horizon 2050. »
 
« Nous espérons également que les ministres de l’environnement, qui doivent se rencontrer ce vendredi 4 mars à Bruxelles, seront à la hauteur du défi. Car l’UE ne peut pas donner l’impression d'être à la traîne pour la signature et la ratification de l’accord de Paris. Nos ministres doivent démontrer notre attachement à cet accord, ce qui permettra de le rendre rapidement opérationnel. Il est interdit de perdre du temps lorsque la planète est menacée. Dans cette optique, il est essentiel que nous donnions à l'ensemble des parties l'exemple de la mise en œuvre de l’accord de Paris. »

Gilles Pargneaux, eurodéputé et porteparole S&D pour la COP 21, a ajouté ceci :

« L’accord de Paris était un moment critique dans notre lutte contre le changement climatique. L’UE a contribué à sa réalisation. Aujourd’hui, il est temps de tenir nos promesses. »

« La communication publiée aujourd’hui par la Commission va dans la bonne direction. Nous devons toutefois faire preuve de plus d’ambition pour réaliser l’objectif des 1,5°C. Il faut des objectifs contraignants pour les émissions de CO2, pour l’efficacité énergétique ainsi que pour les énergies renouvelables. En effet, nous pouvons faire beaucoup plus pour réaliser le changement de paradigme : un monde économique et social entièrement nouveau nous attend, il nous appartient de nous en emparer. »

 
« Je suis entièrement d’accord avec la Commission sur la manière de réaliser nos objectifs : la diplomatie climatique est un de nos outils clés, particulièrement dans notre relation avec les pays de la Méditerranée Sud et d’Afrique, qui étaient nos principaux alliés dans la dernière ligne droite vers le succès à Paris. »

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