Ce 29 novembre, le Parlement européen soutenait un rapport qui appelle l’UE à être la force motrice de la réforme de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). Dans ce contexte, les eurodéputés S&D soulignaient que l’UE devait continuer à défendre l’approche multilatérale fondée sur des règles contre les attaques d’un président US protectionniste.

 

Bernd Lange, eurodéputé S&D, président de la commission Commerce international du Parlement européen et auteur du rapport, a déclaré ceci :

« À maintes reprises, Donald Trump a menacé  de retirer les USA de l’OMC. Il affiche très clairement sa préférence pour les accords bilatéraux entre pays par rapport à l'approche multilatérale. Or, il se trompe à ce sujet comme il se trompe sur de nombreux autres. En effet, réglementer à l'échelle mondiale est la seule façon dont nous pouvons espérer orienter la mondialisation dans un sens plus équitable et progressiste. Cela est autant dans l’intérêt de l’UE que dans celui des USA. En conséquence, nous exhortons l’administration de Donald Trump à cesser de bloquer la nomination de membres de l’organe d’appel, afin de permettre le fonctionnement correct du système de règlement des différends. »

« Par ailleurs, l’Union européenne a avancé une proposition de réforme de l’OMC qui adapte cette institution au 21e siècle. En effet, il faut actualiser les règles du commerce international pour mieux refléter les modes d'échange de l'économie mondialisée actuelle ; il faut renforcer le rôle de surveillance de l’OMC ; et il faut sortir de l’impasse concernant le système de règlement des différends. Nous voulons que l’UE collabore avec des partenaires qui partagent ses vues, pour réformer l’OMC et mieux protéger nos travailleurs et nos industries. »

 

Alessia Mosca, eurodéputée et porteparole S&D pour le commerce, a ajouté ce qui suit :

« Ce n’est un secret pour personnes que l’OMC est confrontée à des défis très graves. En effet, le dernier cycle de négociations – le programme de Doha pour le développement – a commencé en 2001 et n’est toujours pas terminé. D’une part, il faut bien tenir compte du fait que le monde a changé ; il faut revoir la distinction entre pays développés et en développement ; il faut que des acteurs comme l’Inde et la Chine contribuent en fonction du niveau de développement de leurs économies. D’autre part, si nous continuons à soutenir ce programme, nous sommes prêts à lancer des négociations sur de nouveaux sujets, comme les défis sociaux et environnementaux, ou les questions de genre. »

« L’intensification du commerce entre pays peut bénéficier à tous, à condition que ces échanges soient régies par des règles précises et transparentes. Aujourd’hui, le Parlement européen indiquait sa volonté de voir l'UE devenir la force motrice de la réforme du système commercial international. En collaborant avec des pays qui partagent notre approche, nous pouvons aller vers un système commercial ouvert, progressiste et équitable. »

Eurodéputés impliqués
Membre
Allemagne