Rien que l’année passée, les catastrophes naturelles ont tué plus de deux cents personnes en Europe et détruit par le feu plus d’un million d’hectares de forêt. Dans ce contexte, les Socialistes & Démocrates au Parlement européen demandent le renforcement du mécanisme de protection civile, assorti d’une meilleure coordination entre États membres et de nouvelles capacités à l’échelle européenne.

En conséquence, les eurodéputés S&D de la commission Environnement soutenaient, ce 17 mai, la proposition de création de la RescEU. Il s’agit d’une réserve européenne de soutien aux États membres, dotée de capacités spéciales comme des avions bombardiers d’eau, des pompes à eau spéciales, une unité de recherche et de sauvetage urbain, ainsi que d’hôpitaux de campagne et d'équipes médicales d'urgence.

 

Miriam Dalli, eurodéputée et porteparole S&D pour l’environnement, a déclaré ceci :

« Les événements météorologiques extrêmes sont la cause de catastrophes naturelles plus fréquentes et plus tragiques, parfois même de morts. Dans ce contexte, nous nous engageons, à moyen et long terme, à lutter à tous les niveaux contre le réchauffement mondial, conformément aux engagements pris à Paris en décembre 2015. »

« Cependant, des changements se produisent dès maintenant et les citoyens des différents États membres en subissent déjà les conséquences. Voilà pourquoi nous devons prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les incendies, les inondations et autres catastrophes naturelles qui nous frappent déjà. De plus, au lendemain des catastrophes nous devons être en mesure de réagir et d’accélérer la reconstruction. »

« Or, je crains que ce qui s’est passé au Portugal, l’été dernier, ne restera pas un cas isolé. En effet, nous savons que cet été, de nombreux pays du sud seront confrontés à des menaces similaires. Or, les ressources nationales sont parfois insuffisantes, et les pays voisins ne peuvent pas toujours porter assistance en temps voulu, au moment des crises, parce qu'ils ont eux-mêmes besoin de leurs ressources. Pour toutes ces raisons, nous sommes résolument favorables à la mise en place d’un mécanisme solide et efficace. »

 

Nikos Androulakis, eurodéputé S&D chargé de ce dossier, a précisé les points suivants :

« La Commission a déjà détecté d’importantes lacunes dans les capacités de réaction des États membres. Il s’agit principalement d’une pénurie d’avions bombardiers d’eau, qui doit être résolue. Toutefois, il faut saisir l’occasion pour évoquer non seulement les risques actuels mais aussi les risques futurs. Car nous voulons que l’UE soit prête à répondre de manière appropriée aux urgences sanitaires, aux catastrophes industrielles, environnementales, sismiques ou volcaniques, aux mouvements et urgences de population de masse, ainsi qu’aux menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires. »

« En effet, les incendies meurtriers de l’année passée ont montré que dans de telles situations extrêmes, les capacités nationales sont soit insuffisantes soit incapables de réagir efficacement. C’est le but que nous assignons à RescEU : contribuer aux secours dans ces circonstances exceptionnelles. »

« Parallèlement, nous devons encourager les États membres à investir dans l’évaluation des risques, à assurer une meilleure reconstruction au lendemain d’une catastrophe, et à apporter un soutien financier, si nécessaire. »