Le Parlement européen a discuté de la nouvelle politique agricole commune de l’après 2020. Le Groupe des Socialistes & Démocrates veut profiter de l’occasion pour assurer un avenir durable aussi bien aux agriculteurs et aux territoires ruraux qu’aux consommateurs. C’est l’occasion de soutenir ceux qui œuvrent réellement pour le bien-être de tous, plutôt que les grandes entreprises orientées profits.

Ce 14 février, les eurodéputés S&D membres de la commission Environnement, Santé publique et Politique des consommateurs, soutenaient les nouvelles règles d’aide aux plans stratégiques devant être établis par les États membres dans le cadre de la réforme de la politique agricole commune (PAC). Il s’agit de favoriser les agriculteurs authentiques, qui s’engagent à respecter, à maintenir et à promouvoir sur les hectares éligibles, des pratiques et systèmes agricoles favorables au climat, à la biodiversité et à la santé humaine.

Ces nouvelles mesures seront financées par le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) et le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER).

 

Susanne Melior, eurodéputée et porteparole S&D pour ce dossier, a déclaré ceci :

« Pour la première fois, nous avons pu prévoir, dans le premier pilier de la politique agricole commune, l’affectation de fonds à  la réalisation d’objectifs environnementaux et climatiques. Il s’agit d’un signal fort : à l’avenir, au moins trente pour cent des paiements directs seront réservés à des programmes écologiques. »

« En effet, la nouvelle PAC doit faire preuve de plus d’ambition environnementale et climatique. Sans quoi, l’Union risque de mettre en péril la viabilité à long terme de ses systèmes agricoles et sylvestres. Les fonds de l’UE doivent récompenser les agriculteurs qui préservent l’atmosphère, le sol, l’eau, le climat et les espèces sauvages dont nous dépendons tous. Nous avons réussi à rendre les priorités environnementales déclarées suffisamment ambitieuses, et à responsabiliser les États membres en la matière, afin que la nouvelle PAC contribue réellement sa juste part à la réalisation des objectifs convenus dans l’accord climatique de Paris. »

 

Miriam Dalli, eurodéputée et porteparole S&D pour l’environnement et la santé, a ajouté ce qui suit :

« L’agriculture est un secteur clé de la lutte contre le changement climatique, mais aussi de la lutte plus générale contre la pollution de l’air, de l’eau et du sol et contre les effets préjudiciables de ces pollutions sur la santé humaine et animale. »

« Les pratiques agricoles jouent un rôle critique par rapport à la biodiversité. Cependant, l’activité agricole revêt une importance économique et sociale capitale dans les régions rurales. Dans ces conditions, les agriculteurs doivent avoir accès à des conditions de vie et de travail décentes, et leurs produits doivent bénéficier de prix équitables. »

« Ces préoccupations doivent être au cœur de la nouvelle PAC. Celle-ci doit être conçue pour répondre aux défis entrelacés du court et du long terme. Il s’agit de faciliter la transition du secteur agricole vers une économie de la neutralité carbone, et non de faire uniquement office de correction du système pour les sept années à venir. »