Ce 10 juin, le Parlement européen s’exprimait pour la levée, par l’Union européenne, des brevets relatifs aux vaccins anticovid-19, sous forme d’une dérogation ADPIC temporaire dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Depuis des mois, les Socialistes & Démocrates sont à l’initiative d’appels destinés à obtenir une dérogation sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC). Ces appels font partie intégrante de la stratégie vaccinale du Groupe S&D, destinée à  doper la production mondiale, mettre plus de doses à disposition de COVAX, résoudre les goulots d’étranglement des chaînes logistiques, partager les technologies et savoirs concernant la production vaccinale, et effectuer des investissements ciblés dans l'augmentation de la capacité de production vaccinale.

En effet, sur les 1,5 milliards de doses inoculées depuis mai à l’échelle mondiale, 0,3 % seulement l’étaient dans les 29 pays les plus pauvres où vit 9 % de la population mondiale.

Kathleen Van Brempt, eurodéputée S&D, porteparole pour le commerce et négociatrice de la dérogation ADPIC, a déclaré ceci :

« Avec son vote d’aujourd’hui, le Parlement européen appelle la Commission à prendre enfin les décisions qui s’imposent pour sauver des vies, et à soutenir la levée des brevets des vaccins et équipements médicaux anticovid-19. Si la dérogation ADPIC n’est pas une panacée, c’est en tout cas un des éléments cruciaux pour assurer la réussite d’une vaste campagne de vaccination mondiale. Les situations exceptionnelles demandent des mesures exceptionnelles. »

« La proposition alternative soumise par la Commission européenne à l’OMS ne répond pas au défi historique auquel nous sommes confrontés. Elle ne permettra pas de doper la production vaccinale dans les pays en développement, ni d’accroître l’accès des régions les plus pauvres du monde à des vaccins abordables. L’UE a besoin d’une stratégie générale pour assurer l’accès de tous aux vaccins. »

« Dans cette optique, l’Union doit faire un choix : protéger l’industrie pharmaceutique, ou protéger les vies. Aujourd’hui, le Parlement européen a décidé de se placer du bon côté de l’histoire. »

Marek Belka, viceprésident du Groupe S&D responsable du commerce, a ajouté ce qui suit :

« Il faut avancer rapidement pour mettre à la disposition des gouvernements du monde entier toute la panoplie des outils de lutte contre le COVID-19. Si la dérogation ADPIC fait partie des outils cruciaux, nous voulons que les gouvernements aient des outils supplémentaires. Il s’agit de s’attaquer aux goulots d’étranglement des chaînes logistiques, de partager les technologies et savoirs concernant la production vaccinale et de réaliser des investissements ciblés dans l’augmentation de la production vaccinale. »

« Nous voulons que COVAX intensifie la distribution des doses de vaccins. Les dons sont importants pour l’immédiat, mais il faut dépasser le stade de la charité et permettre à un plus grand nombre de pays de produire leurs vaccins. Voilà ce que le Parlement demandait à travers son vote d’aujourd’hui. »

Eurodéputés impliqués
Viceprésident
Pologne
Cheffe de délégation
Membre
Belgique
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