Tandis que la Banque centrale européenne décidait, ce 12 mars, de prolonger son programme d’assouplissement quantitatif, le Mécanisme unique de surveillance décidait de libérer les banques de leurs obligations de maintien de coussins de capitaux contracycliques.

Iratxe Garcia, présidente du Groupe des Socialistes & Démocrates au Parlement européen commentait comme suit ces mesures :

« Le coronavirus exige des Européens un lourd tribut en matière de santé et de vies humaines. En plus, il pourrait déclencher une récession économique sans précédent. Dans le contexte d’une croissance du PIB déjà malingre et d’une faible inflation, il existe aujourd’hui un risque de crise multiple sanitaire, sociale, commerciale et bancaire. »

« Si la crise financière de 2008 nous a enseigné une chose, c’est que la politique monétaire seule ne peut pas tout résoudre, et que les mesures purement nationales sont insuffisantes. L’Europe a besoin d’un stimulant budgétaire commun et coordonné. Nous prenons bonne note des mesures présentées aujourd’hui par la BCE. Cependant, sans réponse budgétaire massive et coordonnée au niveau de l’UE, ces mesures auront l’effet d’une goutte d’eau dans l’océan. Nous savons d’expérience qu'agir vite et ensemble est la seule manière de répondre efficacement à une crise qui nous touche tous. »

« Partons de l’Initiative d'investissement pour la réponse au coronavirus présentée aujourd’hui par la Commission, pour élaborer de toute urgence une vraie capacité budgétaire européenne dotée d’une puissance de feu suffisante. Tous les pays de l’UE vont être affectés. La réponse doit faire preuve de solidarité et être à la hauteur du choc économique. Si sauver des vies doit être notre priorité, il nous appartient aussi de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que les gens aient des emplois auxquels retourner, après l'épidémie. »

Jonás Fernandez, eurodéputé et porteparole S&D pour les affaires économiques et monétaires, a ajouté ce qui suit :

« Pour aller à l’encontre d’une nouvelle récession provoquée par l’épidémie du coronavirus, l’Union doit exploiter au maximum sa boîte à outils. De plus, elle doit compléter les instruments de l’UME pour pouvoir mener cette lutte de manière cohérente et efficace, c’est-à-dire en éliminant les effets secondaires négatifs. Premièrement, la Commission doit réviser le mécanisme européen de stabilité financière. Il s’agit, entre autres nouvelles options possibles, d’alimenter un programme européen spécifique de lutte contre la crise du coronavirus. Deuxièmement, il faut accroître les fonds propres de la Banque européenne d'investissement, comme le prévoit déjà le New Green Deal. Troisièmement et plus important encore, il faut exploiter le potentiel du mécanisme européen de stabilité, en ouvrant une ligne de crédit contraignante de financement d’un instrument d’investissement commun. »

« Dans cet esprit, nous demandons à l’Eurogroupe de profiter de sa réunion de lundi prochain pour étudier sérieusement la possibilité d’instaurer des mesures de relance budgétaire au niveau européen, financées conjointement par le MES et auxquelles participerait l’ensemble des États membres. La gravité de la crise du coronavirus exige des actions audacieuses et innovantes. Si nous lui opposons la réponse appropriée et coordonnée, le choc de la crise du coronavirus ne sera que temporaire. »

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