Aujourd’hui, les Socialistes et Démocrates se rendent au congrès de la Confédération européenne des syndicats (ETUC) à Berlin, équipés d’une nouvelle feuille de route pour une Europe sociale. Nous joindrons nos forces à celles de nos partenaires syndicaux pour sensibiliser à l’importance du socle européen des droits sociaux comme bouclier contre l’austérité.

Le 26 mai, nous partirons pour Porto, où nous assisterons au Sommet social du PSE, suivi le lendemain du Forum social organisé par le gouvernement portugais. Deux ans après le Sommet social de Porto où nous avons établi des engagements et objectifs clés, nous revenons au Portugal afin de renforcer notre combat pour un avenir social.

À Göteborg en 2017, notre famille politique a créé le socle européen des droits sociaux.  Quatre ans plus tard, le Sommet social de Porto a adopté un plan d’action avec des engagements et des objectifs concrets. Cette semaine à Porto, nous nous concentrerons sur l’amélioration du socle des droits sociaux, ainsi que sur la gestion de l’impact social de la pandémie de Covid et de la guerre de la Russie contre l’Ukraine.

Le sommet de Porto a défini trois principaux objectifs sociaux à horizon 2030 : un taux d’emploi minimal de 78 % dans l’UE, au moins 60% d’adultes suivant des formations chaque année et la réduction du nombre de personnes en risque d’exclusion sociale ou de pauvreté d’au moins 15 millions de personnes, dont 5 millions d’enfants. Cela ne suffit pas. Nous appelons à davantage d’objectifs, tels que la création d’emplois de qualité, au moins 80 % de couverture de convention collective d’ici 2030, zéro mort au travail et l’éradication du sans-abrisme d’ici 2030.*

Agnes Jongerius, eurodéputée et porte-parole S&D pour l'emploi, a déclaré :

« L’Europe est davantage qu’un marché et une monnaie. C’est avant tout des gens. Nous voulons une Europe où les travailleurs et travailleuses gagnent un salaire décent, où toutes les familles peuvent s’offrir un lieu où habiter et où aucun enfant ne grandit dans la pauvreté.  L’avenir de l’Europe sera social ou il n’y aura plus d’Europe telle que nous la connaissons et que nous la voulons. Pour parvenir à cela, nous devons redoubler d’efforts pour tenir notre promesse de garantir une vie et un travail décents à tous les Européens et Européennes. C’est le projet porté par le socle des droits sociaux.

« Notre prochaine règle d’or doit consister à inscrire le principe de conditionnalité sociale dans les règles de financement de l’UE. Cela signifie que les versements de fonds issus du budget européen ne devraient être possibles que si les activités qu’ils financent respectent les droits sociaux et le droit du travail. Aucun euro ne doit être dépensé dans des projets qui ne respectent pas les acquis sociaux et de travail pour lesquels nous avons tant lutté. »

Pedro Marques, S&D vice-président responsable de l’Europe sociale, a ajouté :

« Alors que l’Europe est aux prises avec les terribles conséquences de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, l’initiative du gouvernement portugais pour le maintien des ambitions sociales est essentielle et tombe à point nommé. Notre nouvelle feuille de route pour une Europe sociale, dont nous discuterons à Porto, est ancrée dans le principe que les droits sociaux doivent bénéficier du même niveau de priorité que les objectifs économiques et environnementaux.

« Le Groupe S&D s’est toujours efforcé de garantir que l’UE place les gens en premier. Les droits sociaux et du travail doivent toujours rester dans nos priorités. Les transitions numérique et écologique nécessaires ne peuvent avoir lieu que si elles vont de pair avec les avancées sociales.  La réforme attendue de longue date des règles budgétaires de l’UE ne peut être efficace que si elle est ancrée dans des principes sociaux. »

Eurodéputés impliqués
Viceprésident
Portugal
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas
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