Ce 18 avril, les conservateurs et libéraux du PE ont montré leur vrai visage en tuant dans l’œuf la dernière chance de ce Parlement européen de réaliser un véritable progrès vers l’Europe sociale. Ils ont bloqué la tenue d’un vote sur les règles de coordination des systèmes de sécurité sociale actualisées, en matière d’indemnités de chômage, de soins de longue durée, d'allocations familiales ; ainsi que sur l’amélioration des règles relatives au détachement et de la législation concernée. Adoptées, ces nouvelles règles auraient bénéficié à des milliers de travailleurs mobiles européens. Elles renforçaient en effet la sécurité sociale des travailleurs qui passent d’un pays de l’UE à un autre.

Le mois passé, ces règles cruciales faisaient l’objet d’un accord préliminaire entre le négociateurs du Parlement européen et des États membres. Cependant, un groupe de pays bloquait ensuite cet accord au sein du Conseil. Or, le rapporteur S&D Guillaume Balas souhaitait conclure la 1re lecture de ce dossier pour éviter sa réouverture après les élections européennes. Malheureusement, les groupes de droite ont réussi à supprimer le vote de l’ordre du jour. Les Socialistes & Démocrates promettent qu’ils poursuivront le combat, bec et ongles, pour défendre les droits des travailleurs mobiles.

 

Guillaume Balas, eurodéputé et négociateur S&D pour le Parlement européen, a déclaré ceci :

« Ce 18 avril est le dernier jour de plénière de ce parlement – et malheureusement, nous envoyons un triste signal aux travailleurs européens. En effet, à la suite d’un groupe d’États membres, les conservateurs et certains eurodéputés libéraux ont empêché tout réel progrès dans le dossier des travailleurs qui se déplacent au sein de l’Europe.  En refusant de mettre au vote les règles actualisées concernant la coordination de la sécurité sociale, ils ont refusé de garantir à tous les travailleurs de l’UE une protection sociale effective, qui ne discrimine personne. En ces temps d’intensification de la mobilité du travail, avec 17 millions de citoyens européens vivant dans un autre État membre que le leur, il s’agit d’une position scandaleuse et inacceptable. »

« Le texte sur la table représente un réel progrès. Au sujet des indemnités de chômage, par exemple, nous avons obtenu que les travailleurs puissent agréger, dès le premier jour, les périodes d’assurance précédentes, datant du pays de leur dernière activité. De plus, nous avons fait passer des 3 mois actuels à 6 mois la période d’exportation des indemnités de chômage, lorsqu’une personne qui a perçu ces indemnités dans un pays donné souhaite chercher du travail dans un autre pays. De même, les travailleurs frontaliers pourront se mettre à disposition des services de l’emploi de leur pays de résidence lorsqu’ils deviennent sans emploi dans un autre pays. Nous avons aussi renforcé la portabilité des droits des travailleurs employés dans deux ou plusieurs pays. Tout État membre est désormais obligé de notifier l’autre État membre avant l’envoi ou le détachement d’un travailleur. »

« Si nous voulons que notre Europe soit synonyme de progrès et de solidarité, nous devons apporter le progrès à tous les travailleurs et citoyens, indépendamment de leur nationalité ! Ce sont les grandes multinationales et non les travailleurs de l’Est qui sont les responsables du dumping social ! Ces sociétés montent les travailleurs les uns contre les autres. Dans ces conditions, j’appelle tous les progressistes d’Europe à s’unir contre les populistes et à défendre l’égalité des droits de l’ensemble des travailleurs européens. »

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