Ce 26 novembre, les Socialistes & Démocrates soutenaient la résolution du Parlement européen qui condamnait « l’ouverture » illégale de Varosha, un quartier de la ville balnéaire de Famagouste à Chypre. Depuis l’invasion de cette île par la Turquie, en 1974, ce quartier est fermé, et il est resté inhabité sous le contrôle direct de l’armée turque. L’initiative turque est une violation patente du droit international et des résolutions de l’ONU, destinées à réunifier l’île. Cela sape encore un peu plus la confiance et les perspectives de solution globale du problème chypriote.

Nacho Sánchez Amor, eurodéputé S&D, rapporteur du PE pour la Turquie et négociateur S&D de ce dossier, a déclaré ceci :

« Nous réitérons aujourd’hui notre condamnation des actions illégales entreprises par la Turquie à Varosha. Il s’agit d’une violation patente du droit international. Nous demandons l’annulation de ces décisions. Il est flagrant que les autorités turques n’aient même pas tenté de se justifier, d’aucune façon. Ce qui a commencé comme un coup d’éclat électoral s’est mué en opération de changement du statu quo, destinée à installer de fait une solution à deux États à Chypre. Or, celle-ci est parfaitement contraire à toutes les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU en la matière. De plus, ces initiatives minent encore un peu plus la confiance et les perspectives d’une solution globale du problème de Chypre. »

« Dans ce contexte, le Parlement européen a nettement durci sa position. Il demande au Conseil d’imposer des sanctions fortes, qui reflètent la détérioration rapide de nos relations avec la Turquie suite aux initiatives successives, unilatérales et illégales de ce pays. Cependant, le Parlement souligne qu’il existe une voie de sortie de cette situation : le dialogue, la diplomatie, la bonne volonté, les progrès sur le terrain et le respect du droit. À la Turquie de décider du chemin qu’elle souhaite emprunter. »

Tonino Picula, eurodéputé et porteparole S&D pour les affaires étrangères, a ajouté ce qui suit :

« Nous condamnons les déclarations récentes du président turc lors de sa visite à Varosha. Celles-ci révèlent la feuille de route d’Ankara pour la colonisation illégale de cette ville scellée, et le soutien de la Turquie à la partition permanente de Chypre. »

« Le Groupe S&D reste favorable à une solution globale du problème chypriote : la réunification, fondée sur une fédération bizonale et bicommunautaire, sur l’égalité politique et dans le cadre des Nations Unies. Dans cette perspective, l’UE et ses États membres doivent jouer un rôle plus actif pour mener à bon port les négociations entreprises sous l’égide de l’ONU. »

« Dans la même optique, nous attendons avec impatience l’évaluation de la situation en Méditerranée orientale et de nos relations avec la Turquie, que doit effectuer le Conseil européen lors de son sommet de décembre. Il reste peu de temps à la Turquie pour éviter de nouvelles sanctions, et elle doit faire preuve d’une sincère volonté de coopération, à cet effet. »

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