Ce 5 mai, les chefs de groupe et le président du Parlement européen tenaient une réunion spéciale en présence de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. À l’ordre du jour : l’examen du programme de travail 2020 de la Commission et de la proposition de CFP revue. Les chefs de groupe ont posé des questions concernant le montant affecté au plan de relance destiné à faire face aux conséquences socioéconomiques de la pandémie de COVID-19, sur le contenu de ce plan et sur le programme de travail de la Commission.

Après la réunion, Iratxe García, présidente des Socialistes & Démocrates au Parlement européen, a déclaré ceci :

« Concernant le programme de travail révisé de la Commission pour 2020, j’ai passé le message que le COVID-19 ne peut pas servir d’excuse à la non-réalisation ou au report de politiques urgentes précédemment convenues, comme le Green Deal, le socle social ou la mise en œuvre transversale de la parité hommes-femmes. Ces politiques doivent faire partie intégrante de la riposte globale à la crise. De même, la démocratie et l’État de droit doivent être pleinement respectés, ainsi que les droits des citoyens et la vie privée. Nous ne devons pas abandonner nos valeurs sur le bord de la route. »

« En ce qui concerne le CFP et le plan de relance, le Groupe S&D attend une réponse ambitieuse en termes d’ampleur et de conditions. La solidarité doit en constituer le noyau, et ils doivent cibler en priorité les pays les plus affectés par la crise. »

« J’ai aussi fait part de mes préoccupations concernant le défi politique que constitue le maintien de l’objectif de convergence entre les pays et les régions de l’UE. En effet, la convergence socioéconomique ascendante est le but fondamental de notre Union. Il appartient à la Commission de veiller à sa réalisation. »

« Le Fonds de relance, qui doit être créé avant l’entrée en vigueur du prochain CFP, ne doit pas juste s’additionner aux efforts individuels des États membres, il doit servir à corriger les déséquilibres et éviter une réponse asymétrique à la crise socioéconomique. Or, jusqu’à présent la moitié de l’aide d’État de l’UE a été dépensée par l’Allemagne. D’autres pays n’ont pas la même capacité. Si l’UE n’intervient pas pour éviter de nouvelles divergences, elle sacrifiera la convergence, ce qui menacera l'avenir du projet européen. »

« Nous devons donc financer le fonds de relance avec de l’argent frais et en émettant de la dette commune. Il ne s’agit pas uniquement de solidarité. En effet, une autre approche ne serait pas supportable par la zone euro ni par l’UE dans son ensemble, car elle provoquerait un accroissement considérable des dettes nationales des États membres, avec tous les risques systémiques potentiels afférents. Voilà pourquoi nous avons besoin d’une solution commune, pour relâcher cette tension. »

« Le projet européen est en jeu. Les citoyens doivent pouvoir constater que l'UE est à la hauteur des circonstances. Dans cet esprit, nous attendons de la Commission européenne une réponse ambitieuse en prévision du prochain Conseil européen, qui tienne compte du rôle et de la position du Parlement européen. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne