Ce 12 février, la plénière du Parlement européen adoptait un rapport élaboré par l’eurodéputée S&D Jytte Guteland, qui demande aux États membres de l’UE d’assigner plus proactivement des objectifs à la réduction à court et long terme de l’utilisation de pesticides. Il faut, entre autres, définir des objectifs précis de réduction annuelle.

En 2009, l’UE adoptait une directive relative à l’utilisation durable des pesticides. Il s’agissait d’en réduire les risques et les effets sur la santé humaine et l’environnement. Cependant, la mise en œuvre de cette directive semble poser question dans la majorité des États membres. L’UE doit donc aller plus loin pour réaliser l’objectif défini par le 7e programme d'action en matière d'environnement : à l’horizon 2020, l’utilisation des produits phytosanitaires ne doit plus avoir d’effets néfastes sur la santé humaine ou d’influence inacceptable sur l’environnement.

L’eurodéputée S&D Jytte Guteland a déclaré ceci :

« Nous nous sommes battus pour obtenir des protections fortes contre l’utilisation des pesticides en Europe. Il s’agissait de réduire les risques et conséquences pour la santé humaine et l’environnement. À cet effet et dans toute la mesure du possible, nous avons soutenu l’utilisation d’approches et techniques alternatives, comme les pesticides naturels. »

« Malheureusement, les gouvernements nationaux n’ont pas pris suffisamment de mesures pour garantir le respect de ces règles et l'utilisation d'alternatives. Dans ces conditions, les États membres doivent avancer des plans et des objectifs plus précis, pour montrer comment ils pensent appliquer ces règles et protéger le plus vite possible la santé humaine et l’environnement. »

Miriam Dalli, eurodéputée et porteparole S&D pour la santé et l’environnement, a ajouté ce qui suit :

« La mauvaise application des dispositions de cette directive dans une série d’États membres inquiète profondément cette assemblée. La directive relative à l’utilisation durable des pesticides prévoit une panoplie de mesures pour réaliser cet objectif. Or, la dépendance actuelle aux pesticides est totalement incompatible avec une agriculture durable. »

« De plus, l’usage moyen des pesticides n’a pas diminué au cours des dernières années. »

« L’UE doit s’attaquer à ces questions. Les États membres doivent faire pression pour la mise en place d’une agriculture plus durable, qui favorise la prévention, les méthodes non chimiques, les contrôles biologiques et les produits à faible risque. »

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