À la suite des divers scandales impliquant la vente de la citoyenneté ou du droit de résidence de pays de l’UE, le Parlement européen débattait ce 30 mai de cette question, dite des « golden visas ».

A la veille du débat, Birgit Sippel, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les libertés civiles, la justice et les affaires intérieures, déclarait ceci :

« Actuellement, treize pays de l’UE proposent, sous une forme ou une autre, des 'golden visas'. Ils octroient un droit de résidence permanente ou la citoyenneté à des personnes qui investissent de grands montants dans leur pays. Ce type d’échange d’argent pour un passeport ou un droit de résidence a des incidences sur l’UE dans son ensemble, étant donné que ces nouveaux citoyens ou résidents acquièrent ainsi le droit à la liberté de mouvement. Or, comme en témoignent divers scandales apparus ces dernières années, souvent l’origine de la fortune de ces personnes est très peu contrôlée. »

« Par ailleurs, il est aussi ironique que des pays comme la Hongrie, qui figure parmi les opposants les plus actifs aux migrants, soit aussi un des plus grands utilisateurs de ce système. Ce qui donne l’impression qu’il y a une règle pour les riches et une autre pour le reste du monde. »

« La question se pose donc à l’échelle de l’UE, et elle nécessite une réponse au même niveau. En conséquence, nous demandons à la Commission européenne de surveiller la manière dont les pays utilisent ces systèmes de ‘golden visas’. Il s’agit de s’assurer que nous n'offrons pas à de l’argent douteux et des personnages douteux un accès facile à l’UE, par une porte dérobée. »

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