Chaque année, des inondations, tempêtes, tremblements de terre, sècheresses et autres ravages provoqués par le changement climatique obligent des millions de personnes à fuir leurs maisons et souvent même, leurs pays. Bien que probablement destiné à s’intensifier, ce phénomène est cependant quasiment négligé par le droit international et les pouvoirs en place. Dans ces conditions, il est urgent de relever ce défi et de garantir une protection appropriée aux personnes touchées. Voilà, en substance, les conclusions du séminaire consacré ce 24 mai par le Groupe S&D à cette problématique.

 

Soraya Post, eurodéputée et porteparole S&D pour les droits humains, a déclaré ceci :

« Le changement climatique chasse un nombre croissant de personnes de leurs habitations. C’est une réalité. En effet, rien qu’en 2016 le nombre de personnes déplacées pour cause de désastres météorologiques était estimé à 23,5 millions. Et l’horreur veut que dans de nombreux cas, il s’agit des populations les plus vulnérables, qui ont le moins contribué au changement climatique. En effet, celui-ci affecte particulièrement les parties les plus pauvres du monde, où évidemment femmes et enfants vivent dans la pauvreté. »

« Or, ces personnes ne bénéficient pas d’une protection juridique suffisante. Dans ces conditions, nous devons les protéger et sauvegarder leurs droits humains. »

« À cet effet, le temps est venu pour les États individuels ainsi que pour la communauté internationale, de reconnaître qu’ils portent une responsabilité partagée. En conséquence, ils doivent intensifier leur combat contre le changement climatique, en mettant en œuvre une politique globale et cohérente. Dans cette optique, il est crucial de tenir compte de l’environnement, du changement climatique, des inégalités et des déplacements des personnes. Il s’agit de fondre tous ces éléments dans un état d’esprit politique global et responsable de lutte pour la justice climatique. Car sans égalité, il n’y a pas de durabilité. Et sans action soutenue contre le changement climatique, le déplacement de personnes continuera à s’aggraver. »

 

Antonio Panzeri, eurodéputé S&D et président la sous-commission Droits de l’homme, a ajouté ce qui suit :  

« Les chercheurs prédisent qu’un nombre croissant de personnes cherchera asile autre part en raison de la hausse continue des températures dans leurs pays d'origine.  De plus, il est clair que le changement climatique est source potentielle de conflits et menace la sécurité mondiale, particulièrement dans les États fragiles et non démocratiques. Nous autres en Europe devons en être particulièrement conscients. En conséquence, nous devons être la force motrice de la pleine mise en œuvre de l’Accord climatique mondial réalisé à Paris en 2015, qui vise à réduire la hausse des températures. Pour nous autres Socialistes & Démocrates, il s’agit d’un devoir. Or, une partie importante de ce parlement continue à penser que les migrations sont un accident de l’histoire et que le changement climatique est une invention pathologique de la gauche. Nous voulons combattre cette fadeur et cette ignorance en provoquant un choc politique et culturel. »

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