Suite à une campagne lancée le mois dernier par le Groupe S&D, le Parlement européen a décidé, ce 15 avril à Bruxelles, de reconnaître solennellement le génocide des Roms perpétré au cours de la Seconde Guerre mondiale. Le PE va dédier une « Journée européenne de commémoration du génocide des Roms » à la mémoire des 500 000 Roms exterminés par les nazis.
 
Soraya Post, eurodéputée S&D rom, porteparole du Groupe S&D pour cette campagne historique dont elle était la force motrice, a déclaré ceci :
 
« La position du Parlement européen est une première étape importante dans la lutte contre le racisme antigitan. Elle brise le silence autour des victimes roms du régime nazi et rend aux Roms la place dans notre histoire commune qui leur était si longtemps refusée. La reconnaissance du génocide des Roms et l’instauration d’une journée de commémoration des victimes sont des étapes capitales de la lutte contre le racisme antigitan en Europe. »
 
« De plus, les eurodéputés ont condamné résolument et sans équivoque le fait qu’aujourd’hui, les Roms sont toujours victimes d’agressions racistes et violentes. Dans cet esprit, ils appellent la Commission européenne à surveiller le respect des droits fondamentaux des citoyens de l’UE et de réagir à toute éventuelle violation systémique. »

« Outre la question du combat quotidien des Roms pour l’égalité des droits, le Parlement européen s’est aussi penché sur les questions d’égalité des sexes et d’égalité d’accès au logement, aux soins de santé et à l’enseignement. »

L’eurodéputée et vice-présidente S&D Tanja Fajon a ajouté ce qui suit :
 
« Le Groupe S&D a toujours été aux avant-postes de la lutte pour l’inclusion des Roms au sein de l’UE, et il en restera une des forces motrices. En effet, les Roms constituent la plus importante minorité d’Europe. Seul un dialogue permanent et ouvert entre parties prenantes roms et non roms et les institutions européennes permettra de surmonter les préjugés, la discrimination et la ségrégation continuelles. Il s’agit de faire respecter l’égalité et la protection des droits fondamentaux, valeurs clés de l’UE. »
 
« Les institutions européennes doivent suivre l’exemple du Groupe S&D et faire de la lutte contre le racisme antigitan une priorité absolue. Trop souvent, les Roms continuent à vivre dans des conditions de pauvreté épouvantables et sont confrontés à un niveau extrême d’exclusion sociale, qui limite leur accès à l’emploi, à l’enseignement, aux soins de santé, aux services sociaux et aux prises de décision. Ces conditions sont indignes de cette société démocratique moderne que nous nous enorgueillissons d’avoir créé en Europe. »
 
« Le génocide des Roms par les régimes nazi et autres restent un fait largement ignoré et non reconnu par le grand public, et souvent non reconnu ni enseigné dans les écoles. Ce n’est que par la reconnaissance et la commémoration que nous pouvons faire en sorte que ces atrocités ne se reproduisent plus jamais. »

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