Ce 29 novembre, le Parlement européen approuvait des propositions d’actualisation des règles qui régissent l’espace Schengen de libre circulation sans frontières. Heureusement, la tentative du Groupe PPE, soi-disant proeuropéen, d’ajouter des amendements qui auraient permis la permanence des contrôles frontaliers intérieurs, a échoué.

 

Tanja Fajon, eurodéputée et viceprésidente du Groupe S&D, négociatrice du PE pour la révision du code frontières Schengen, a déclaré ceci :

« Le PPE se transforme de plus en plus en un groupe méchant, insulaire et nationaliste. En effet, ses actions et ses votes démentent sa prétendue posture proeuropéenne. Heureusement, une large majorité du Parlement européen a rejeté, aujourd’hui, ses propositions autocentrées. De la sorte, le PE lance un signal fort de soutien à l’espace Schengen. Car la possibilité pour les gens de circuler librement en Europe, sans être soumis à des contrôles et vérifications aux frontières, est un des grands succès de l’Union européenne. Cela incarne la manière dont nous abattons les barrières entre les populations européennes. De plus, cela dope nos économies en permettant des échanges commerciaux sans obstacles entre pays. »

« Dans cet esprit, ce rapport indique que les contrôles frontaliers provisoires, réinstaurés par six pays de l’UE à l‘apogée de la crise des réfugiés, ne sont plus justifiés et doivent être supprimés aussi vite que possible. En effet, ces contrôles violent clairement le droit de l’UE et doivent être abolis au plus tôt. »

« La persistance de ces mesures temporaires témoigne de la nécessité de l’actualisation des règles qui régissent l’espace Schengen. À l’avenir, il faudra limiter strictement dans le temps toute mesure temporaire. De plus, celles-ci pourront uniquement servir à leur but d’origine. En effet, ces dernières années les gouvernements nationaux ont repoussé les limites des règles en vigueur. Ils ont prolongé les contrôles à des fins politiques et non par nécessité. Or, les données sont claires : cela ne renforce pas notre sécurité, cela ne fait que porter atteinte à l’économie et cela nous rend la vie plus difficile. »