Ce 10 juin, le Parlement européen a adopté une résolution de soutien aux droits fondamentaux des citoyens hongrois, garantis par le droit européen. Cette résolution réagit aux déclarations du premier ministre hongrois sur la restauration de la peine de mort, ainsi qu’à la victimisation accrue des migrants par son gouvernement. Elle signale que le Parlement européen n’acceptera aucun changement du droit hongrois qui remette en question les valeurs européennes fondamentales.

Après l’adoption de la résolution, Birgit Sippel, eurodéputée et porte-parole S&D pour les libertés publiques, la justice et les affaires intérieures, a déclaré ceci :

« Cette résolution indique clairement que nous n’accepterons pas qu’un État membre quelconque modifie son système juridique dans un sens contraire aux valeurs fondatrices de l’Union. Or, la peine de mort est incompatible avec le concept même d’appartenance à l’Europe. Dans cet esprit, nous condamnons les déclarations répétées de Viktor Orbán au sujet du lancement d’un débat sur la restauration de la peine de mort. La Hongrie est un membre important de l’Union européenne. Nous voulons expliquer clairement à la population hongroise que cette appartenance leur confère des droits inaliénables, qui ne sont pas à la merci d’un gouvernement acculé au désespoir. »

« Par ailleurs, la résolution condamne vigoureusement la consultation publique sur la migration, ainsi que la campagne nationale d’affichage qui diabolise et ostracise les immigrants. Nous n’accepterons pas les tentatives gouvernementales d'attiser la peur et la haine pour obtenir des gains politiques. »

« La Hongrie est un beau pays, où vit une population fière. Elle mérite mieux que les politiques laides et médiocres des derniers mois. »

Note aux rédacteurs

Sur initiative du Groupe S&D, cette résolution appelle les membres de la Commission à avancer une proposition de loi qui vise à établir un mécanisme européen relatif à la démocratie, l’État de droit et les droits fondamentaux. Le Congrès du PSE prévu à Budapest discutera des détails de ce mécanisme. Par ailleurs, la résolution mandate la commission LIBE à élaborer un projet de rapport d'initiative législatif sur le sujet.

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Allemagne