Ce 15 décembre, les Socialistes & Démocrates entrainaient une majorité du Parlement européen dans la défense de deux rapports destinés à améliorer et préserver les droits sociaux de millions de travailleurs européens, en dépit d’une charge menée par les forces de droite. Les S&D ont dénoncé les tentatives des nationalistes et conservateurs de retarder les progrès sur les deux propositions, la coordination des systèmes de sécurité sociale et l'Autorité européenne du travail. Celles-ci visent, en effet, à réaliser les engagements du socle européen des droits sociaux.
 
Guillaume Balas, eurodéputé S&D et négociateur du Parlement européen pour le dossier de la coordination des systèmes de sécurité sociale, a déclaré ceci :

« Le résultat de ce vote nous satisfait. Il nous permet en effet de lancer les négociations avec le Conseil à partir d’une position progressiste forte. »

« En dépit de leurs tentatives, le PPE et le CRE n’ont pas réussi à bloquer les progrès en matière de protection des droits sociaux en Europe. Je suis heureux que la plénière ne se soit pas laissée abuser par leur démagogie et leurs accusations de 'tourisme social’, et qu’elle ait soutenu un rapport progressiste, conçu pour clarifier les règles en vigueur et protéger les travailleurs qui nagent actuellement dans le flou. »

« Il est en effet crucial que l’UE garantisse à ses 20 millions de salariés mobiles une protection sociale sans discrimination. L’égalité de traitement et la non-discrimination des salariés doivent être garanties dans tous les cas. À contributions sociales égales, les travailleurs doivent bénéficier de droits égaux. »

« En ces temps d’amplification de la mobilité du travail, les droits sociaux ne peuvent pas rester immobiles. Dans ce contexte, nous autres S&D nous nous battons pour que tout citoyen dispose d’une couverture équitable de sécurité sociale, indépendamment de son lieu de vie. De plus, nous avons réussi à contrer les nombreuses tentatives d’indexation des allocations familiales. Pour notre famille politique, il est inacceptable d’instaurer de tels systèmes de deux poids deux mesures au sein de l’UE. »
 
Georgi Pirinski, eurodéputé et négociateur S&D du dossier de l’Autorité européenne du travail, a ajouté ce qui suit :

« L’UE doit mieux protéger les droits sociaux et droits dans le cadre du travail, et elle doit garantir l’équité dans le cadre de la mobilité. La création d’une Autorité européenne du travail (ELA) joue un rôle central dans ce contexte. Et la mobilisation des forces progressistes du Parlement européen nous a permis de mettre le holà aux tentatives de retarder la mise en œuvre de l’ELA. »

« En effet, nous voulons que l’ELA s’attaque à l’exploitation du travail, et qu’elle garantisse l’application du droit de l’Union dans l’ensemble des États membres. De plus, les syndicats et les employeurs auront le droit d’attirer directement l’attention de cette Autorité sur les cas d’abus et d'exploitation. »

« Nous demandons depuis longtemps la création d’une Autorité européenne du travail authentique et efficace. Aujourd’hui, il est grand temps d’aller de l’avant et de réaliser les principes du socle social. Dans cet esprit, nous lancerons immédiatement les négociations avec les États membres, afin d’atteindre un accord avant les élections européennes de mai 2019. »

https://www.socialistsanddemocrats.eu/newsroom/better-co-ordination-social-security-systems-will-strengthen-workers-protection-and
https://www.socialistsanddemocrats.eu/newsroom/european-labour-authority-must-protect-workers-rights-and-ensure-fair-labour-mobility