Ce 22 janvier, les Socialistes & Démocrates de la commission Industrie du Parlement européen ont conduit une coalition progressiste qui a réussi à bloquer la tentative des groupes de droite d’affaiblir la réforme du système d’échange de quotas d'émission de l’UE (SEQE).
 
Au départ, la droite a réussi à faire rejeter des amendements cruciaux concernant la proposition de réserve de stabilité du marché (RSM), qui auraient renforcé significativement le SEQE, en avançant, par exemple, à 2017 sa date d’entrée en vigueur. Toutefois, lors du vote final l’avis de la commission de l'industrie élaboré par Antonio Tajani, eurodéputé du PPE et ancien commissaire, a été rejeté par une majorité d'eurodéputés. Autrement dit, M. Tajani, considéré comme une figure clé de l’opposition au renforcement du SEQE, ne dispose d’aucun mandat pour participer aux futures négociations avec la commission de l'environnement et les États membres.

Theresa Griffin, eurodéputée et porte-parole S&D pour le SEQE en commission de l'industrie, a déclaré ce qui suit :
 
« Malheureusement, nous avons été incapables d’obtenir une date plus rapprochée pour l’entrée en vigueur de la RSM, ni de neutraliser les problèmes que pourraient causer le retour sur le marché en 2019 et 2020 des quotas relégués en fin de période. »
 
« Heureusement, lors du vote final nous avons réussi à obtenir le rejet de cet avis et à envoyer un message fort sur la durabilité et l’emploi. »
 
« Si l'avis avait été adopté, cela aurait signifié que la position de la commission de l'environnement était que le RSM ne devait pas commencer avant 2021. Cela aurait envoyé un message très négatif à la commission de l’environnement du PE. »

L’eurodéputée et vice-présidente S&D Kathleen Van Brempt a ajouté ceci :
 
« La myopie de la droite est époustouflante. Nous avons besoin d’un SEQE fort pour moderniser l’industrie européenne et la rendre aussi concurrentielle que durable. »
 
« Même si nous avons battu les groupes de droite en rejetant l’avis lors du vote final, nous avons perdu l’occasion de nous lancer dans l’élaboration d’un SEQE efficace. Toutefois, nous autres Socialistes & Démocrates maintiendrons la pression, en insistant sur un renforcement significatif du système lors des débats en commission de l'environnement sur son sort à long terme. »
 
Matthias Groote, eurodéputé et porte-parole S&D pour le changement climatique et l’environnement, a indiqué ce qui suit :
 
« Le vote d’aujourd’hui montre clairement la nécessité d’une approche plus progressiste. Nous autres Socialistes & Démocrates voulons une proposition plus ambitieuse, qui assure la prévisibilité et la stabilité du SEQE de l’UE. Voilà pourquoi le RSM doit entrer en vigueur aussi vite que possible. »
 
« En effet, la stabilité est cruciale pour permettre à tous les secteurs de réaliser les investissements requis par une croissance économique durable et la création d'emploi. Pour cette raison, la commission de l'environnement va œuvrer à l’élaboration d’une proposition ambitieuse et progressiste, qui va dans le sens du renforcement du SEQE de l’UE. »

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Membre
Belgique