L’Union européenne évolue vers une mobilité durable à zéro carbone. Or, à l’heure actuelle 94 % du secteur du transport européen est dépendant du pétrole, dont 90 % est importé. La réduction de notre dépendance au carbone nous permettra d’économiser de l’argent, de protéger l’environnement et la santé humaine, et cela assurera la compétitivité de l’industrie automobile européenne à l'avenir.

Dans ce contexte, les Socialistes & Démocrates sont déterminés à assurer une transition équitable et sans accrocs. La session plénière de ce 25 octobre adoptait deux rapports importants à cet égard.

En premier lieu, il s’agissait du rapport de l’eurodéputé S&D Ismail Ertug, qui demande que la directive sur le déploiement de l’infrastructure des carburants alternatifs prévoie des objectifs contraignants nationaux en la matière.

Ensuite, il s’agissait de l‘actualisation de la directive relative à la promotion de véhicules de transport routier propres et économes en énergie (directive Véhicules propres). Ce texte a pour but d’inciter à la production de véhicules propres et à émissions zéro, par le biais des marchés publics, et pour stimuler la demande. De plus, la directive révisée contribuera à la décarbonation du transport routier de l’UE, et elle aidera les États membres à réaliser leurs objectifs locaux en matière de pollution de l’air.

 

Ismail Ertug, eurodéputé et porteparole S&D pour le transport, a déclaré ceci :

« Il n’y a plus de temps à perdre. En conséquence, nous exhortons la Commission à accélérer la révision de la directive relative à l’infrastructure des carburants alternatifs, en avançant des objectifs forts pour un réseau global à l’échelle de l’Europe - et, plus important encore, en augmentant le financement de cette infrastructure. »

« Or, sur les quelque 800 000 points de chargement envisagés à l’horizon 2025, un peu plus de 100 000, seulement, sont déjà en place. Pour l’hydrogène, non obligatoire dans le cadre de la directive, la situation est encore pire. Il y a trois semaines, les S&D obtenaient une majorité pour la définition d’objectifs CO2 ambitieux pour les voitures et les véhicules utilitaires légers. À présent, nous devons en assurer la réalisation. »

« Il est par exemple vital de construire une infrastructure suffisante dans les régions rurales, car aucune région européenne ne doit rester sur la touche dans la transition vers une mobilité à faible taux d’émission. »

Seb Dance, eurodéputé et rapporteur S&D de la directive Véhicules propres, a ajouté ce qui suit :

« Malgré le potentiel élevé de la directive actuelle, ce texte a eu peu d’effet sur la réduction du CO2 et des polluants atmosphériques émis par des véhicules achetés via des marchés publics. Au contraire, cela a favorisé l’achat de véhicules diesel. Cette situation est inacceptable, dans la mesure où nous estimons que les pouvoirs publics doivent être aux avant-postes de la transition vers une mobilité durable et à émissions zéro. »

« En instaurant des objectifs contraignants et ambitieux relatifs aux véhicules à émissions zéro, nous verrons bientôt un nombre croissant de bus à émissions zéro dans nos villes, ce qui réduira le CO2 et améliorera la qualité de l‘air pour les citoyens. »

« À présent, la Commission européenne et les gouvernements de l’UE doivent joindre le financement à la parole et mettre suffisamment de fonds à disposition des pouvoirs locaux et régionaux pour accélérer cette transition. »

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