Ce 21 février, la commission parlementaire Industrie, recherche et énergie adoptait le rapport élaboré par l’eurodéputé S&D Flavio Zanonato concernant l’état de préparation aux risques du secteur de l’électricité.

En effet, à l’heure actuelle les États membres ont des approches très différentes de la prévention et de la gestion des situations de crise et de la préparation à celles-ci. De plus, les règles et pratiques nationales tendent à ignorer la réalité interconnectée du marché électrique actuel. Dans ces conditions, les Socialistes & Démocrates ont soutenu la proposition de la Commission qui visait à renforcer la solidarité et à assurer l’interopérabilité des réponses aux crises.

 

Flavio Zanonato, eurodéputé S&D responsable de l’élaboration de ce rapport, a déclaré ceci :

« Même lorsque les marchés et systèmes fonctionnent correctement, une multitude de causes peut provoquer une crise d’électricité : conditions météo extrêmes, attaques malveillantes, y compris les cyberattaques, simple pénurie de carburant, etc. »

« De plus, les effets des crises transcendent souvent les frontières, en raison de l’intégration des réseaux. En conséquence, des circonstances comme une vague de froid ou de chaleur prolongée peuvent affecter plusieurs États membres. Même des incidents locaux au départ peuvent rapidement s’étendre au-delà des frontières. Dans ces conditions, l’Union doit se faire un devoir de combler le vide réglementaire actuel. »

« En conséquence, je soutiens résolument le principe de la solidarité et de la collaboration obligatoires entre États membres en temps de crise d’électricité. À cet effet, nous sommes partisans de l’instauration de règles communes concernant la prévention des crises, la mise en place d’outils de collaboration transfrontières, et la gestion des situations de crise d’électricité. »

« Par ailleurs, en ce qui concerne les indicateurs de la sécurité d’approvisionnement et les évaluations de risque, les États membres conserveront la possibilité d’élaborer leurs approches propres. Toutefois, ils devront le faire conformément à une méthodologie homogène. En effet, les plans nationaux et régionaux d’évaluation des risques doivent être interopérables afin d’être efficaces dans toute situation de crise. »

 

Dan Nica, eurodéputé et porteparole S&D pour l’industrie, l’énergie, et la recherche, a ajouté ce qui suit :

« L’UE est née en réaction au fait suivant : comme nous sommes tous interdépendants, nous résoudrons mieux nos problèmes ensemble. Cela est particulièrement vrai en matière d’énergie, un secteur crucial pour l’économie et le bien-être de nos citoyens. »

« Or, nous avons constaté dès janvier 2017 les conséquences désastreuses de l’impréparation européenne aux risques, lorsqu'une crise électrique a touché la Bulgarie, la Grèce et la Roumanie. Cette crise a mis à mal l’économie, mis en danger la sécurité publique et nuit aux consommateurs exposés à une hausse des prix. De plus, l’événement a mis à l’épreuve la solidarité entre États membres de l’UE. »

« La prochaine fois, nous devons être mieux préparés. L’UE peut y contribuer par la mise en place d’un cadre ambitieux concernant les crises électriques. Ce cadre sera destiné à l’identification et l’évaluation de ces crises, à la préparation à leur occurrence, à leur gestion et surveillance ainsi qu’au partage d’information à leur sujet. »

Eurodéputés impliqués
Chef de délégation
Coordinateur
Roumanie
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