Les Socialistes & Démocrates saluent la proposition avancée ce 13 juillet par le commissaire Pierre Moscovici, et qui vise à lutter contre l’importation illégale de biens culturels. Il se fait que le commerce illicite d’œuvres d’art, de sculptures et d’objets archéologiques précieux est un des plus juteux du monde. En effet, on estime à 6 milliards d’euros son chiffre d’affaires annuel. Les bénéfices engrangés sont susceptibles de financer des activités terroristes et criminelles de tout genre. Dans ce contexte, la Commission européenne propose d’interdire l’importation dans l’UE de biens culturels exportés illégalement depuis leurs pays d'origine.

 

Elena Valenciano, eurodéputée et viceprésidente S&D responsable du commerce international, a déclaré ceci :

 

« Nous saluons l’initiative du commissaire Moscovici qui vise à réprimer le commerce illégal de biens culturels. La destruction délibérée par Daesh de sites du patrimoine culturel en Syrie et en Irak avait provoqué, en son temps, un tollé international. Ces exactions ont obligé le monde à se rendre compte que le trafic d’antiquités, qui pèse plusieurs milliards d’euros, est devenu une voie lucrative de financement pour les terroristes. Dans ces conditions et pour assurer notre sécurité, nous devons couper les flux financiers qui alimentent ces terroristes en détruisant leur modèle économique de trafic d’antiquités. »

« Or, le patchwork actuel des législations nationales en vigueur au sein de l’UE laisse aux criminels de trop nombreuses lacunes exploitables. En conséquence, il faut une réponse européenne pour rendre impossible l’entrée dans l’UE d'objets exportés illégalement depuis leurs pays d'origine. À cet effet, nous devons mettre en place un système de certification rigoureux. Il s’agit de faire en sorte que chacun des acteurs impliqués – depuis les employés des douanes et policiers jusqu’aux vendeurs aux enchères et collecteurs – joue le rôle qui lui est dévolu afin de mettre fin à ces crimes contre notre patrimoine culturel commun. »

 

Note aux rédacteurs :

Cette proposition de règlement est soumise à la procédure de codécision. En conséquence, va être présentée au Parlement européen et au Conseil de l’UE.