L’UE est aux avant-postes de la lutte mondiale contre les déchets en plastique. Malheureusement, elle est aussi un des principaux « producteurs » de ces déchets : 52 millions de tonnes en 2015, soit 23 % des déchets mondiaux de plastique – dont une grande partie finit dans les océans. En conséquence, bouteilles, sacs et pailles mettent en danger non seulement la vie marine mais aussi la santé humaine.

Dans ces conditions, les Socialistes & Démocrates saluaient la proposition avancée, ce 28 mai, par la Commission européenne, et qui vise à interdire une série d’objets en plastique à usage unique. Cette proposition constitue un pilier crucial des efforts globaux de réduction des déchets, dans le cadre de l’instauration d’une économie circulaire. Toutefois, le Groupe S&D estime que l’absence d’objectifs précis est une lacune, et il tentera de combler celle-ci par amendement, lors de la discussion de la proposition au Parlement européen.

 

Kathleen Van Brempt, eurodéputée et viceprésidente S&D chargée de la durabilité, a déclaré ceci :

« Certains pays et villes d’Europe jouent un rôle moteur dans la lutte contre les objets en plastique à usage unique. Avec la proposition de la Commission, l’UE met à présent sous pression les États membres restés à la traîne dans la réduction de la pollution par les plastiques. »

« Or, dans toute l’Europe des initiatives citoyennes montrent que les Européens veulent une alternative à la culture du jetable que représentent les objets en plastique à usage unique. En effet, ceux-ci menacent gravement non seulement l’environnement mais aussi la santé des citoyens. De plus, jeter des articles en plastique est un gaspillage de ressources. L’évolution vers une économie circulaire durable ne laisse pas de place aux déchets en plastique. »

« Dans ce contexte, nous sommes heureux que des produits pour lesquels existent des alternatives parfaitement durables, comme les pailles, les couverts, les assiettes, etc., seront interdits. Toutefois, il existe de nombreux autres produits à usage unique auxquels l’Union doit s’intéresser. Il ne suffit pas de les qualifier de ‘nuisibles’. Il faut définir des objectifs précis pour des objets précis en plastique à usage unique, au lieu d’un objectif minimum, vague et général. »

 

Simona Bonafè, eurodéputée S&D et rapporteuse du Parlement européen au sujet du train de mesures relatif aux déchets, a ajouté ce qui suit :

« Nous soutenons l’idée de l’extension de la responsabilité des producteurs, qui oblige les producteurs de plastiques à couvrir les coûts de fin de vie de leurs produits, à commencer par la collecte. C’est une bonne manière de concrétiser le principe du pollueur payant. C’est aussi un incitant pour intégrer l’écoconception à toute la chaîne de production. »

« Dans le même esprit, les campagnes d’information à l’attention des citoyens sont également cruciales. En effet, seul un changement de mentalité et de comportement peut avoir un effet réel sur la planète et modifier la tendance actuelle. De plus en plus de personnes sont choquées par les images d'oiseaux de mers mangeant des algues pleines de plastiques flottants. Ces personnes veulent participer à la lutte mondiale contre les déchets en plastique, mais les produits alternatifs sont difficiles à trouver. Dans ces conditions, il faut innover et montrer aux gens comment faire la différence à leur niveau personnel. »

« Pour notre part, en tant que législateurs nous devons nous battre pour imposer une législation sur les déchets qui encourage la réutilisation et le recyclage, et qui propose des incitants à l'innovation et la responsabilité. Car nous sommes persuadés que la transition vers une industrie plus propre peut être une opportunité de création d’entreprises et d’emplois. »

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Membre
Belgique