Le Groupe S&D au Parlement européen a écrit au président du PE Antonio Tajani et à la Haute Représentante de l’Union européenne aux Affaires étrangères et à la politique de sécurité et viceprésidente de la Commission européenne, Federica Mogherini. Dans ces lettres, le Groupe S&D exprime son inquiétude au sujet de la proposition de loi dite de l’État-nation, présentée à la Knesset israélienne.

Elena Valenciano et Victor Boştinaru, eurodéputés et viceprésidents du Groupe S&D, ont déclaré ceci :

« Israël est un partenaire clé de l’Union européenne au Moyen-Orient. C’est dans cet esprit que nous exprimons notre inquiétude profonde au sujet de la proposition de loi dite de l’État-nation, débattue actuellement par la Knesset. En effet, cette proposition de loi peut être interprétée comme une tentative d’approfondir et légaliser la discrimination systémique dirigée contre la minorité arabo-palestinienne du pays. Or, la Knesset devrait commencer à voter cette proposition de loi au début du mois de décembre. En conséquence, nous exhortons le président Antonio Tajani et la Haute Représentante et viceprésidente Federica Mogherini à faire entendre leur voix. Ils doivent dire explicitement que l’adoption de la proposition dans sa forme actuelle – en dépit de la protestation vigoureuse de la communauté arabo-palestinienne, qui constitue un cinquième de la population – est incompatible avec les valeurs qui fondent les relations entre l’UE et Israël, ainsi qu’avec l’image d’Israël comme démocratie solide au Moyen-Orient. Dans le même esprit, nous rejetons la pression politique injustifiée exercée sur les membres de la Knesset appartenant à la Liste arabe unie – troisième groupe du parlement israélien et représentant de la communauté arabo-palestinienne – dans la foulée de leur visite à Bruxelles et de leurs rencontres avec des membres du Parlement européen. »