Ce 13 décembre, le Parlement européen adoptait en plénière deux rapports consacrés respectivement à la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) et à la politique étrangère et de sécurité commune (PESC).

Dans la foulée de ce vote, Victor Boştinaru, eurodéputé et viceprésident S&D, a déclaré ceci :

« Une coopération forte dans le cadre des PESC/PSDC est la meilleure réponse aux défis complexes auxquels l’Union est confrontée, actuellement, en matière de sécurité intérieure et extérieure. C’est aussi la meilleure réponse aux attentes, dans ce domaine, de nos citoyens, partenaires et alliés. Dans cet esprit, le rapport salue les progrès importants réalisés, ces dernières années, dans la construction d’une défense européenne crédible, adossée au Fonds européen de la défense et à une coopération structurée permanente (CSP) inclusive et ambitieuse, mise en place récemment. Entretemps, notre partenariat stratégique et complémentaire avec l’OTAN reste essentiel. »

« Par ailleurs, l’application d’une stratégie crédible d’élargissement aux Balkans occidentaux reste cruciale pour la sécurité et la stabilité de l’Union. En conséquence, il s’agit d’une priorité clé du Groupe S&D, qui se retrouve clairement dans les deux rapports. Dans cette optique, nous avons souligné la nécessité pour tous les pays candidats de s'aligner sur la politique étrangère et de sécurité de l'UE, et nous encourageons l’ouverture, aussi vite que possible, du chapitre 31 pour tous les pays des Balkans occidentaux. »

 

Tonino Picula, eurodéputé S&D croate et rapporteur fictif du Groupe S&D pour la politique de sécurité et de défense commune, a ajouté ce qui suit :

« Une série d’initiatives et de résultats obtenus cette année, comme la CSP, ont considérablement étoffé le traité de Lisbonne. Il ne s’agit nullement d’une militarisation du projet européen ou de la création d’une armée commune, mais bien d’une réponse aux attentes de plus de deux tiers de nos citoyens pour qui la sécurité est une priorité. Or, depuis trop longtemps nous dupliquons nos actions et affectons nos ressources sans la moindre coordination. »

« Je veux également saisir cette opportunité pour souligner l’importance de la poursuite d’un processus d'élargissement crédible. Il s’agit, en effet, de la meilleure garantie de sécurité, tant sur les frontières sud-est de l’Union qu’à l’intérieur de celle-ci. »

 

Knut Fleckenstein, eurodéputé et porteparole S&D pour les affaires étrangères, a précisé les points suivants :

« Le rapport annuel sur la mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune résume parfaitement l’essence de la politique de sécurité : il s’agit d'une combinaison de multilatéralisme efficace, de pouvoir d'influence (soft power) conjoint et de pouvoir de contrainte (hard power) crédible. Cela définit avec précision l’enjeu : la combinaison du pouvoir d'influence et du pouvoir de contrainte. En effet, l’Europe peut être fière de son pouvoir d'influence. Cependant, elle doit continuer à développer les deux,  tant le pouvoir d'influence que le pouvoir de contrainte. »

« Car en ces temps incertains, nous ne pouvons pas nous contenter de nous reposer sur les USA. Nous devons prendre en main nous-mêmes la sécurité tant au sein de l’Europe et que dans notre voisinage. Ce n’est pas seulement équitable envers les États-Unis, c’est aussi indispensable, car il semblerait que ceux-ci sont en train d’évoluer du statut de garant de la sécurité vers celui de risque pour la sécurité. »

Eurodéputés impliqués
Coordinateur
Croatie