Eurodéputés S&D : une véritable sécurité implique plus d’actions européennes, et une protection contre les menaces aussi bien militaires que sociales

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Aujourd’hui, la Commission européenne présentera le livre blanc sur l’avenir de la défense européenne. Dans ce contexte, les Socialistes et Démocrates appellent à la mise en place d’une véritable défense commune européenne, à l’efficacité renforcée grâce à des achats mutualisés et à des procédures de certification harmonisée pour les produits de défense, à l’augmentation des investissements de l’UE dans les industries et les infrastructures européennes, et à la mise en place d’un marché unique pour la défense. Ces investissements permettront non seulement de renforcer nos capacités de défense, ils viendront aussi créer des emplois de qualité partout en Europe tout en favorisant la compétitivité de nos industries. Dans le cadre du mandat de rapporteur du Groupe S&D, le Programme européen de développement de l’industrie de la défense (European Defence Industry Programme, EDIP) constituera un pas en avant notable dans cette direction.

Mais pour que l’Europe continue d’être véritablement en sécurité, nos investissements en matière de cohésion sociale sont tout aussi cruciaux, et ne doivent en aucun cas être compromis au profit des investissements dans la défense. Au lieu de ça, nous avons besoin de nouvelles sources de financements européens, afin de pouvoir protéger la société de toutes les menaces externes comme internes.

La présidente du groupe S&D, Iratxe García, a déclaré :

« La mise en place d’une Union de la défense homogène et plus urgente que jamais. Si nous n’investissons pas dès maintenant dans notre sécurité, nous assurons presque à coup sûr la victoire des autocrates et la défaite de la paix et de tout ce que défend l’Europe.

« Le livre blanc sur l’avenir de la défense européenne doit servir de feuille de route pour que l’UE se prépare à se défendre. Mais la véritable sécurité ne réside pas simplement dans l’augmentation des capacités militaires ; elle nécessite une dette commune, des stratégies coordonnées, et une bonne protection sociale. Notre modèle social est ce qui définit l’Europe, et celui-ci soutient l’équité et la démocratie.

« Pour être capables de défendre nos valeurs, nous avons besoin d’une réponse collective au niveau de l’Europe. Les 150 milliards d’euros en prêts qui ont été proposés sont un pas dans la bonne direction, mais nous avons également besoin d’une solution financière à long terme pour rebâtir la défense européenne.

« Étant donné que le renforcement de la défense européenne commence en Ukraine, nous devons également saisir les actifs gelés appartenant à l’État russe pour investir directement dans l’industrie de la défense ukrainienne, tout en favorisant une coopération étroite entre les secteurs ukrainien et européen de la défense. »

Yannis Maniatis, vice-président du Groupe S&D chargé des affaires étrangères, de la sécurité et de la défense, de la sécurité énergétique et de la coopération internationale, a ajouté :

« Le livre blanc présenté par la Commission doit jeter les bases d’une véritable défense commune européenne, reposant sur la coordination au niveau de l’UE et des dépenses mutualisées, en mettant clairement l’accent sur l’investissement dans nos propres industries.

« Renforcer la base industrielle de défense de l’Europe contribue à renforcer notre compétitivité. Combinés à un robuste programme social de développement des compétences, ces investissements permettront de créer de nombreux emplois tout en garantissant que l’Europe sera en mesure de se défendre.

 « Une simple augmentation des dépenses nationales de défense ne réglera pas les problèmes posés par la fragmentation. Nous devons faire plus, et ensemble. Les 200 milliards d’euros d’actifs russes gelés doivent être utilisés pour soutenir la défense de l’Ukraine, et des financements européens nouveaux devront garantir que les investissements réalisés dans le secteur de la défense ne se feront pas au détriment de la cohésion sociale. Nous ne devons pas sous-estimer l’insécurité sociale et l’instabilité financière, qui sont des menaces graves pour notre démocratie et notre sécurité. »

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