Lors de la prochaine publication des propositions de loi concernant la PAC, il faut éviter à tout prix le risque de renationalisation de celle-ci. Ce 30 mai, le PE adaptait le rapport sur l’avenir de l’alimentation et de l’agriculture.

Dans la foulée, Clara Aguilera Garcia, eurodéputée et rapporteuse fictive S&D en la matière, viceprésidente de la commission Agriculture et affaires rurales, déclarait ceci :

« La politique agricole doit rester authentiquement commune à l’ensemble des États membres. Elle doit proposer aux agriculteurs des incitants et de l’aide pour opérer la transition vers des pratiques de production alimentaire plus durables, insensibles au climat et protectrices du climat.  Nous autres du Groupe S&D avons maintenu cette approche dans le débat sur la réponse du Parlement européen au rapport sur l’avenir de l’alimentation et de l’agriculture[1], et nous avons imprimé notre marque sur celui-ci. »

« Par exemple, les propositions de la Commission européenne doivent s’occuper sérieusement d’un plafonnement obligatoire des montants auquel une exploitation individuelle peut prétendre. Il s'agit de conserver le soutien du public pour cette politique publique cruciale. Parallèlement, il doit y avoir une conditionnalité fondamentale, applicable dans toute l’UE, afin de partager entre États membres la contribution à l’environnement et aux actions pour le climat. »

« Aujourd’hui, nous arrivons à un point crucial. En effet, les Européens ont besoin d’aliments sûrs, fiables et abordables, produits de manière durable. Or, cela n’est possible que si nos agriculteurs peuvent maintenir leur activité à longue échéance, malgré les éventuelles turbulences des marchés ou événements météorologiques extrêmes. Parallèlement, notre politique et nos pratiques doivent répondre aux attentes du public en matière d’incidences environnementales. Et elles doivent disposer des moyens pour assurer le caractère dynamique des zones rurales. »

« Notre Groupe maintiendra cette approche au cours des prochains mois, lorsque débutera le vrai travail sur les propositions de la Commission européenne. Il s’agit d’avoir une politique agricole saine dans tous les sens du  terme. » 

Éric Andrieu, eurodéputé et porteparole S&D pour l’agriculture, a ajouté ce qui suit :

« Orientées marché pendant 25 ans, les réformes de la PAC étaient dévastatrices pour les agriculteurs, l’emploi et les économies rurales, et elles mettaient en danger notre sécurité alimentaire. »

« Aujourd’hui et à l’instar du projet européen, la PAC a besoin de nouvelles couleurs et d’une perspective à long terme. Car les citoyens demandent, à raison, que la PAC lie plus étroitement la production alimentaire à la santé humaine, la lutte contre le changement climatique, la protection environnementale, l’emploi et les économies locales. Dans cet esprit, nous attendons de la Commission européenne qu’elle présente un projet ambitieux, à la hauteur des défis cruciaux pour l'avenir de l'Europe. »

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