Ce 23 octobre, les Socialistes & Démocrates au Parlement européen exprimaient leur solidarité avec la caravane de migrants d’Amérique centrale se dirigeant vers les États-Unis. Les S&D ont demandé qu'ils soient traités équitablement.

Ils ont aussi demandé un débat et le vote d’une résolution lors de la plénière de novembre, afin d’exiger le respect des droits de l'homme et des conventions internationales.

 

 Francisco Assis, eurodéputé et porteparole S&D à l’Assemblée parlementaire UE-Amérique latine (Eurolat), a déclaré ceci :

« Des milliers de personnes se dirigent vers le Mexique et les États-Unis pour fuir la misère et la violence de l’Amérique centrale. Ils méritent d’être traités avec humanité et dans le respect des normes internationales. En effet ces personnes, parmi lesquelles on compte de nombreux enfants, ont besoin d’aide et de protection, non de menaces et de déportations. »

« Dans ce contexte, il est temps que le monde accorde l'attention qu’elle mérite à la crise migratoire qui affecte déjà des milliers de personnes et qui dure depuis de nombreuses années. »

« Or, le président Trump tente de tirer un profit politique du drame migratoire. Il sait qu'en agitant ce spectre il peut gagner des votes et des avantages dans sa lutte pour le contrôle du Congrès. »

« Toutefois, le fait d’exercer un chantage sur le Mexique et de retirer l’aide financière aux pays touchés ne peut qu’aggraver la situation. Au contraire, il est urgent de s’attaquer aux causes structurelles de cet exode. Cela ne peut se faire que par l’aide au développement et la consolidation démocratique. »

« Dans cette optique, le Groupe S&D salue les propositions du président mexicain López Obrador d’accorder des visas de travail à ces migrants. Les S&D louent sa volonté de trouver des solutions qui évitent les déportations et l’usage de la force. »

 

Ramón Jáuregui, eurodéputé S&D et coprésident de l'Assemblée parlementaire Eurolat, a ajouté ce qui suit :

« Des milliers de personnes originaires du Honduras et d’Amérique centrale traversent le Mexique à pied, leur seule demande étant de pouvoir vivre. Elles tentent d’échapper à la misère, la faim et la violence. Il appartient au Mexique et aux États-Unis de mettre en place un canal humanitaire pour régulariser ces migrations forcées. Nous ne voulons pas de murs mais des accords qui respectent le droit international, et en particulier les règles concernant les réfugiés et le droit d'asile. »

« Cependant, on ne peut laisser le gouvernement hondurien en dehors de ce spectacle déplorable. Il est de la responsabilité de ce gouvernement d’assurer la sécurité de sa population et de lui garantir un développement humain et digne. »