Ce 24 janvier, les négociateurs du Parlement européen, de la Commission européenne et des États membres parvenaient à un accord sur l’équilibre entre vie professionnelle et privée. Les Socialistes & Démocrates poussent ce dossier, partie intégrante du socle social européen, afin d’apporter le progrès social aux Européens. Dans cette optique, le Groupe S&D était à l’initiative du renforcement des droits des travailleurs ayant une responsabilité en matière de soins. Si le Groupe salue les progrès réalisés, il regrette cependant le manque d’ambition manifesté par les États membres pour transformer leurs promesses en mesures concrètes et argent comptant.

 

Marie Arena, eurodéputée et négociatrice S&D pour la directive sur l’équilibre entre vie professionnelle et privée, a déclaré ceci :

« Des millions d’Européens font de l’équilibrisme entre les nécessités professionnelles et privées. L’accord réalisé aujourd’hui leur facilitera un peu la vie. En effet, nous avons progressé sur trois questions clés :

Aux alentours de la date de naissance d’un enfant, les pères et seconds parents équivalents pourront prendre dix jours de congé parental, rémunérés au même niveau qu’un congé maladie.

Les mères et les pères auront droit à un congé parental minimum de quatre mois chacun, dont deux non transférables à l’autre parent. La rémunération définie par chaque État membre doit permettre un niveau de vie décent.

De plus, les personnes qui prennent soin d’un proche malade ou d’un cohabitant pourront prendre cinq jours de congé d’aidant. »

« Par ailleurs, la directive définit des normes minimales concernant les conditions de travail flexibles, comme le télétravail, les horaires flexibles ou la réduction des heures de travail. Nous avons aussi obtenu de la Commission que les parents travaillant comme indépendants et les parents adoptifs bénéficient à l’avenir des mêmes droits. Par ailleurs, nous nous sommes battus pour inclure des sauvegardes contre toute application arbitraire de la directive par les États membres, et pour qu'au cours des prochaines années, l’UE remette sur la table une nouvelle proposition qui facilite la vie des travailleurs et des familles. »

« Bien que nous nous soyons battus pour des propositions plus ambitieuses, je suis fière qu’après des mois de négociations difficiles, nous ayons pu, pour la première fois, définir à l’échelle de l’UE les principes du congé de paternité et du congé d’aidant. En effet, à l’heure actuelle ceux-ci n’existent pas encore dans tous les pays de l’UE. »

« Par contre, j’ai été très déçue de constater que les gouvernements ne semblent aucunement intéressés à faciliter les vies des travailleurs et des familles, ou, lorsqu’il s’agit du partage égal des responsabilités de soins, de faire progresser l’égalité des sexes tant sur les lieux de travail qu'à la maison. Or, les travailleurs qui prennent soin de leurs enfants ou de leur famille vieillissante ne devraient pas avoir à craindre de tomber dans la pauvreté. Les familles méritent mieux que ce que les États membres sont disposés à leur donner. Ce n’est qu’en rémunérant adéquatement tous les congés et en adoptant des lois qui permettent aux familles de réaliser un bon équilibre entre le travail et la prise en charge des enfants et des personnes âgées, que nous matérialiserons le choix pour les femmes et les hommes d’être égaux comme travailleurs, soutiens de famille et aidants. »

 

Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi, a ajouté ce qui suit :

« La naissance d’un enfant est un des plus beaux événements de la vie. On veut profiter de chaque instant. En tant que parent, on veut être sûr de voir son enfant grandir et de pouvoir lui assurer un bon début dans la vie. Voilà pourquoi le Groupe S&D continue à se battre pour un bon équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Dans cet esprit, nous soutenons l’initiative qui vise à permettre à tous les parents de prendre des congés, indépendamment de leur rémunération. Ces congés servent à renforcer le lien entre parents et enfants, à partager les tâches domestiques, à améliorer les chances des mères sur le marché du travail. »

« La directive relative à l’équilibre entre vie professionnelle et privée sera le premier résultat concret du socle européen des droits sociaux. Comble du cynisme, les mêmes gouvernements conservateurs qui juraient solennellement, lors d’une cérémonie à Göteborg en novembre 2017, de promouvoir les droits sociaux de leurs citoyens, se sont efforcés, ces derniers mois, d’affaiblir la proposition de la Commission. Nous autres, par contre, ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher les gouvernements de renier leurs promesses de faire avancer les droits des travailleurs et de leurs familles. Nous ne leur permettrons pas de se dérober, parce que des millions d’Européens attendent le progrès social. »

Eurodéputés impliqués
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Coordinatrice
Pays-Bas
Membre
Belgique
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