Victor Boştinaru, eurodéputé et viceprésident S&D pour les affaires étrangères, a commenté comme suit la discussion organisée le 19 janvier au Parlement européen au sujet de la tension entre l’Arabie saoudite et l’Iran :
 
« La dispute diplomatique survenue récemment entre l’Arabie saoudite et l’Iran est très inquiétante. En effet, les tensions sous-jacentes depuis des années ont atteint un point où toute action contient une forte charge politique. Alors que l'instabilité dans la région va probablement continuer et même s'aggraver, les deux parties exploitent activement – et s'en accusent mutuellement – des intermédiaires et des tensions sectaires. Cette stratégie politique résonne profondément dans la région et a des implications dramatiques. »
 
« Par ailleurs, notre Groupe condamne l’utilisation de la peine de mort dans tous les cas, y compris en Arabie saoudite et en Iran. »
 
« Aujourd’hui, la seule manière de progresser consiste à se réunir et à confronter les points de vue. C’est là que les alliés occidentaux ont un rôle à jouer. En effet, l’UE ne doit pas prendre parti, elle doit pousser les parties à dialoguer ! Nous devons éviter l’éruption d’une guerre directe. »
 
« Il faut déployer des efforts spéciaux pour s’assurer que la confrontation entre l’Iran et l’Arabie saoudite ne fasse pas dérailler les progrès fragiles réalisés lors des négociations de paix de Vienne concernant la Syrie, auxquels les deux pays ont participé et qui ont abouti à l’adoption, par le Conseil de sécurité de l'ONU, de la résolution 2254 endossant la feuille de route et le calendrier pour des négociations de paix et une éventuelle transition. »

Richard Howitt, eurodéputé et coordinateur S&D pour les affaires étrangères, rapporteur du Parlement européen pour l’Iran, a indiqué ceci :
 
« Nous saluons les efforts déployés par la haute représentante aux Affaires étrangères de l'UE, Federica Mogherini, pour s’adresser aux deux parties et désamorcer les tensions. En effet, seule une architecture de sécurité inclusive, qui respecte les intérêts de sécurité légitimes de toutes les parties, peut garantir la stabilité et la paix au Moyen-Orient. »
 
« Dans ce contexte, nous saluons résolument le début de la mise en œuvre de l’accord nucléaire entre la communauté internationale et l’Iran, et la levée des sanctions contre ce pays. Le Groupe S&D a été à l’avant-garde des efforts engagés pour dialoguer avec l’Iran depuis l’élection du président Hassan Rohani en 2013. Nous sommes heureux de constater que ces efforts collectifs portent leurs fruits aujourd’hui. Il faut profiter de cette occasion pour dialoguer constructivement avec l’Iran sur les crises en Syrie, au Yémen et au Liban. Il faut aussi lancer un dialogue avec l’Arabie saoudite. Toutefois, il est essentiel que Riyad réprime sévèrement ceux qui de l’intérieur du royaume soutiennent financièrement et idéologiquement des organisations terroristes comme Al-Qaida ou Daesh. »