Le Haut Représentant Josep Borrell a convoqué ce 14 août un Conseil extraordinaire des affaires étrangères concernant la situation au Bélarus. À la veille de cette réunion, les Socialistes & Démocrates ont vigoureusement condamné l’usage de la force contre des manifestants pacifiques, qui ont été arrêtés et parfois torturés. En effet, le régime bélarussien s’est lancé dans cette répression violente, durant quatre jours d’affilée, après avoir volé les élections présidentielles du 9 août.  En conséquence, le Groupe S&D appelle les ministres des Affaires étrangères de l’UE à faire en sorte que ces élections, ni libres ni équitables, aient des conséquences pour le régime de Loukachenko. Il faut éjecter le Bélarus du Partenariat oriental, et exiger de nouvelles élections présidentielles, surveillées par des observateurs internationaux.

 

Kati Piri, viceprésidente S&D pour les affaires étrangères, a déclaré ceci :

« Loukachenko inflige littéralement une raclée à ses citoyens, descendus dans la rue dans une extraordinaire démonstration de courage, pour exiger des élections équitables et transparentes. Nous ne pouvons pas fermer les yeux lorsqu’un dictateur aux frontières de l’UE vole les votes des électeurs, emprisonne des milliers de manifestants pacifiques, et lorsqu’abondent de graves indices de torture à grande échelle. »

« Depuis trop longtemps l’UE mène une politique de ‘dialogue critique’ avec le Bélarus. À présent, il faut se rendre compte que cette politique n’a ni amélioré la situation des droits humains dans le pays, ni entraîné de quelconques réformes démocratiques. »

« Dans ces conditions, le Groupe S&D demande une réaction de principe aux ministres des Affaires étrangères de l’UE. Nous exhortons le Conseil à imposer des sanctions ciblées aux responsables bélarussiens de la falsification des élections, de la violence contre les manifestants et des arrestations arbitraires. Loukachenko doit être déclaré persona non grata dans l’Union européenne.  Si nous avons le devoir de soutenir la société civile, y compris financièrement, nous devons interdire l’attribution de tout fonds de l’UE au régime bélarussien. »

« De plus, l’UE doit exiger de nouvelles élections présidentielles, dans un environnement de compétition libre et équitable entre les candidats, et sous la supervision d’observateurs internationaux. La population bélarussienne a le droit d’élire librement son président. »

« Par ailleurs, notre Groupe demande une révision du programme du Partenariat oriental. L’Union ne peut pas entretenir de partenariats avec des pays qui répriment dans la violence leur opposition politique et leur société civile. Les dictateurs sont les ennemis des sociétés libres. Tant le Bélarus que l’Azerbaïdjan doivent être immédiatement éjectés du Partenariat oriental. »

 

Tonino Picula, eurodéputé et porteparole S&D en commission Affaires étrangères, a ajouté ce qui suit :

« La négligence criminelle des autorités libanaises est à l’origine de l’explosion mortelle dans le port de Beyrouth. Or, les 253 millions d’euros promis lors de la conférence des donateurs de la semaine passée constituent le premier pas des indispensables secours à porter à la population libanaise. Celle-ci a un besoin urgent d’assistance additionnelle, en particulier d’aide médicale et alimentaire, ainsi que de moyens pour reconstruire l’infrastructure civile essentielle comme les écoles, les hôpitaux et les réseaux électriques. En conséquence, nous appelons la communauté internationale et la Commission européenne à mettre rapidement en place cette aide. »

« Après la démission du premier ministre Hassan Diab, la population libanaise mérite promptement un nouveau gouvernement capable de répondre à ses attentes. Nous appelons donc l’ensemble des forces politiques libanaises à faire primer les intérêts du pays, et à s’unir dans la mise en œuvre des réformes urgentes, en toute liberté par rapport aux intérêts géopolitiques et aux acteurs extérieurs. »

« Par ailleurs, nous restons très inquiets au sujet de la poursuite par la Turquie de ses activités de forage dans les eaux chypriotes, et de la montée des tensions en mer Égée, marquée par une récente mobilisation navale. Le Groupe S&D soutient la décision des ministres des Affaires étrangères de l’UE d’imposer des sanctions ciblées. Étant donné la gravité de la situation, nous attendons d’eux qu’ils envisagent de nouvelles mesures restrictives à l’égard de la Turquie. »

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